La partie des étoiles de la Ligue nationale de hockey aura lieu dans quelques jours. Tout le gratin des stars de notre sport national fera le show à la Scotiabank Arena à Toronto. Comme les joueurs de chez nous se font désormais aussi rares que les trèfles à quatre feuilles, j’ai décidé de divertir les lectrices et lecteurs du Soleil de la Floride avec une simulation de mon club All-Star québécois.
Comme quoi notre province perd des plumes année après année, j’ai eu toute la misère du monde à me faire un line-up de deux gardiens de but, six défenseurs, trois lignes d’attaque (pas été capable de trouver un quatrième trio) un entraîneur-chef et un directeur-général. Voici donc ce que ça donnerait si je me prenais pour un coach étoilé à Toronto le 3 février prochain.
Gardiens de but
1) Samuel Montembeault (Bécancour) du Canadien.
Quelle première moitié de saison il nous fait vivre à Montréal. Et il vient de gâcher le retour à Montréal de son idole Patrick Roy avec les Islanders, avec une performance digne de… Roy !
2) Marc-André Fleury (Sorel-Tracy) du Wild du Minnesota.
Il n’a pas une année de rêve avec le Wild, mais l’ensemble de l’œuvre de sa carrière le place encore chez les gardiens du Québec qui sont malheureusement en voie de disparition dans la LNH.
Défenseurs
1) Mike Matheson (Pointe-Claire) du Canadien.
Quelle révélation avec le Tricolore. Un général à la ligne bleue et dans le vestiaire. Il devrait être le capitaine du CH.
2) Kris Letang (Montréal) des Penguins de Pittsburgh.
Ce vétéran défenseur des Penguins a encore des statistiques et la fougue d’un jeunot sur la patinoire.
3) David Savard (Saint-Hyacinthe) du Canadien.
C’est quand il est blessé qu’on se rend compte à quel point il est indispensable au Bleu-Blanc-Rouge.
4) Thomas Chabot (Ste-Marie) des Sénateurs d’Ottawa.
Trop souvent blessé cette saison, il reste une perle de la défensive d’un club qui n’y arrive pas cette année.
5) Samuel Girard (Roberval) de l’Avalanche du Colorado.
Aux prises récemment avec des soucis d’alcool et d’anxiété, Girard revient au jeu tout frais, tout neuf. Il a le talent d’une superstar. À lui de revenir en force pour être de la finale de la Coupe Stanley.
6) William Carrier (Lasalle, Abitibi) de l’Avalanche du Colorado.
Je ne suis pas fin de le placer comme sixième défenseur. Il a été un des artisans de la conquête de la Coupe Stanley avec Vegas au printemps dernier. Mais il mérite haut la main d’être de mon club d’étoiles.
Attaquants 1er trio
1) Jonathan Marchessault (Cap Rouge, Québec) des Golden Knights de Las Vegas.
Lui, il quittera Vegas l’été prochain et il touchera le pactole avec une équipe qu’il pourra choisir. Le Canadien ne sera pas de sa sélection. Dommage.
2) Alexis Lafrenière (St-Eustache) des Rangers de New York.
Sa meilleure année avec les Rangers de New York. À 22 ans, il devient le joueur important qu’on attendait. Mais il ne sera jamais Mario Lemieux ni Guy Lafleur.
3) Philip Danault (Victoriaville) des Kings de Los Angeles.
Toujours au poste, toujours un des meilleurs centres défensifs de la Ligue, il réussit même à produire autant que les Marchessault et cie. Bien que récemment, ses Kings sont dans une inquiétante descente aux enfers.
Attaquants 2e trio
4) Anthony Mantha (Longueuil) des Capitals de Washington.
On n’en parle pas beaucoup mais mine de rien, avec ses 29 points dont douze buts, il est de ceux qui pourraient permettre à la bande de Alexander Ovechkin d’être des séries ce printemps.
5) Yanni Gourde (Saint-Narcisse-de-Beaurivage) du Kraken de Seattle. Ce gagnant de la Coupe Stanley avec le Lightning est une valeur sûre des deux côtés de la patinoire. Il a été un de ceux qui ont relancé le Kraken pour une autre participation surprise aux éliminatoires.
6) Jonathan Drouin (Ste-Agathe-des-Monts) de l’Avalanche du Colorado.
Oui Jo peut encore nous faire crier des oh, parce qu’après avoir visité le bas à Montréal, il a retrouvé le haut au Colorado.
Attaquants 3e trio
7) David Perron (Sherbrooke) des Red Wings de Detroit.
Même si sa carrière arrive presque au bout de son brillant parcours, ce vétéran de 35 ans peut encore donner l’expérience et de gros buts aux Wings pour voler vers les séries.
8) Jonathan Huberdeau (Saint-Jérôme) des Flames de Calgary.
Seul son palmarès éloquent de ses années avec les Panthers de la Floride me force à lui donner une place sur mon banc. J’espère qu’il rebondira en deuxième moitié de saison. Mais en Alberta maintenant, ce sont les Oilers qui battent tout le monde en ce moment.
9) Jean-Gabriel Nadeau, des Islanders de New York : c’est plus un vœu pour mon dernier attaquant sur mon équipe d’étoiles. J’espère que d’ici la fin de l’année, il retrouvera son rôle de qualité pour propulser les Islanders de son nouveau coach Patrick Roy dans les séries. Ce serait mon cadeau du printemps.
Entraîneur-chef
André Tourigny (Nicolet) des Coyotes de l’Arizona.
Un coach animé d’une telle passion derrière un banc et un communicateur la moitié de son temps et moitié old school. Je souhaite que ses Coyotes fassent les séries éliminatoires.
Directeur-général
Daniel Brière (Gatineau) des Flyers de Philadelphie.
Même si comme le Canadien, il est à la barre d’une équipe en reconstruction, ses Flyers constituent une des plus belles surprises de l’année dans la LNH. Et lui, il fera les séries.
Voici pour mon club All-Star québécois. Vivement que Hockey Québec reprenne en mains la culture de notre sport national. Parce que depuis trop longtemps, on est à notre plus mal !