Le Canadien m’impressionne.
La maturité et la philosophie de travail de son état-major font leur bonhomme de chemin. Et ça commence à respirer le bonheur bien que vous me direz qu’il en est grand temps. Le dernier repêchage du Canadien a continué à donner lieu à une nouvelle gamme d’émotions. L’annonce surprise de la première sélection, le surdoué Ivan Demidov, par la célèbre Céline Dion, sortie derrière des machines à sous de la Strip de Las Vegas, a été un premier coup de poker. Mais dans la nouvelle philosophie du CH, ce qui m’a fait le plus grandement plaisir ces derniers jours, fut l’annonce de Pascal Vincent à titre d’entraîneur-chef de l’équipe école du Tricolore, le Rocket de Laval.
Né à dix minutes de la Place Bell, la signature pour trois ans de Vincent fait preuve, hors de tout doute, de l’esprit québécois dans l’organisation montréalaise. Cet esprit patriotique a été mis sur pause depuis trop longtemps, durant la décennie du règne de Marc Bergevin, et Vincent arrive dans l’antichambre du Canadien avec une expérience de coaching et de leadership de plus de trente ans. Il faut oublier, à mon avis, son congédiement des Blue Jackets de Columbus parce qu’il a été tassé par un nouveau directeur gérant qui ne le voyait plus dans sa bande de chums. Mais à Columbus, où il fut nommé dans le désordre du dossier de Mike Badcock, Vincent a su montrer qu’il était libre de sa culture de pensées et de son autorité en mettant notamment sur le banc des vétérans, Patrick Laine et Johnny Gaudreau. Avec le Rocket, Vincent bénéficiera d’une oreille attentive de Martin St-Louis, lui aussi originaire de Laval.
Les deux feront la paire : Vincent à Laval et St-Louis à Montréal.
Une odeur de fraîcheur sur un club du Bleu-Blanc-Rouge qui se rapproche bien de nous … partisans et médias!
LES ÉCHOS DE SHOWTOM !
-Parlant d’un autre Vincent, Lecavalier celui-ci, plusieurs le voient comme prochain adjoint de Martin St-Louis à titre de spécialiste des avantages numériques. Et pourquoi pas ? Si Lecavalier peut communiquer sa science de l’attaque massive, je dirais oui à une telle nomination. Sauf qu’avoir été une superstar sur la patinoire n’est pas nécessairement un gage de succès dans des fonctions d’enseignant.
Rappelez-vous de la Merveille Wayne Gretzky et de son échec à titre d’entraîneur-chef des Coyotes de l’Arizona. Il a fait chou blanc derrière un banc. Enseigner ta magie à des jeunes n’est pas donné à tous les … magiciens.
-Les Panthers de Floride ne seront jamais le Canadien ou les Leafs ou les Oilers. Je parle pour leur influence dans un marché de hockey. Mais force est de reconnaître le succès incontestable des hommes de Paul Maurice sur un territoire ensoleillé où le tourisme est roi. Nouveaux vainqueurs de la Coupe Stanley, les Panthers ont gagné le respect de leurs pairs par leur système de jeu hermétique et robuste. Et par des acquisitions sur mesure. Il y a vingt ans, on riait du hockey en Floride. Aujourd’hui, rira bien qui rira le dernier… à la plage des gagnants!
-Teoscar Hernandez, des Dodgers de Los Angeles, a remporté le concours de circuits au dernier match des étoiles le 15 juillet à Arlington au Texas. La nouvelle formule de ce concours, avec ses 40 élans en trois minutes, suivie d’une prolongation de trois retraits avec des élans additionnels gagnants à la plaque, a donné un vrai show de qualité. Quant à la partie d’étoiles en elle-même, remportée encore 5 à 3 par les représentants de la Ligue américaine, c’est toujours un show de grande qualité comparativement aux parties d’étoiles au hockey, au football et au basketball.
