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mercredi, mars 19, 2025

Révélations fortuites sur la survie des baleines et 

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Les océans, les baleines, les dauphins; un monde merveilleux et fantastique qui a fait rêver les jeunes comme les moins jeunes, mais qui de nos jours est de plus en plus perçu dans sa réalité. La Floride, bordée à l’est par l’océan Atlantique et à l’ouest par les eaux du golfe du Mexique, s’est placée au cours des dernières décennies dans le peloton de tête des chercheurs spécialisés dans les recherches relatives au milieu marin. 

Pollution des océans et détérioration du milieu de vie des baleines et des dauphins 

Vaste sujet qu’il n’est certes pas question de développer ici, mais il est bien connu que la pollution des océans et des mers, qui représentent 70 % de la surface de la planète, est directement reliée aux activités humaines. Rappelons qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la population était de 2,5 milliards d’individus alors qu’aujourd’hui, elle dépasse les huit milliards. L’impact négatif (dégradation et désorganisation des écosystèmes) de cette activité se résume en un mot, celui de pollution. Au niveau des océans, elle est causée par le déversement – directement ou par ruissellement des eaux sur la surface terrestre – de produits nocifs, tels que des déchets industriels, agricoles, résidentiels, et de toutes sortes de particules chimiques toxiques, telles que le dioxyde de carbone, mais aussi le bruit des bateaux et des exploitations sous-marines, etc. Un complexe entraînant une dégradation générale du milieu marin avec des effets négatifs majeurs sur sa faune végétale et animale.

Des chercheurs floridiens mettent en évidence la présence de métaux lourds et d’éléments toxiques dans les organes des baleines et des dauphins échoués sur les plages de la Floride

Bien que la pollution marine puisse être évidente et visible, comme c’est le cas avec les plastiques et autres débris flottant à la surface des eaux, ce sont souvent les polluants que l’on ne voit pas, comme les métaux, qui causent le plus de dommages et qui se transmettent insidieusement dans le déroulement de la chaîne alimentaire. Ainsi, les baleines et les dauphins qui se nourrissent de poissons, de calmars, de poulpes, de crustacés et autres mammifères marins, certainement déjà exposés et contaminés par des métaux lourds se retrouvent à leur tour contaminés par ces polluants… constat qui est tout aussi vrai pour les humains… Face à cet impact écologique majeur et ses effets négatifs et destructifs sur la vie des espèces terrestres et marines, de nombreuses études ont été engagées dans les pays côtiers et en particulier en Floride. C’est ainsi que le Florida Atlantic University’s Harbor Branch Oceanographic Institute, en collaboration avec d’autres équipes scientifiques de la Floride, ont été chargés d’évaluer l’abondance, la concentration et la localisation des oligo-éléments essentiels et non essentiels, y compris les métaux lourds toxiques dans les tissus et organes (graisse, rein, foie, muscles squelettiques, peau, spermes et matières fécales) prélevés sur 90 baleines et dauphins échoués en Géorgie et en Floride de 2007 à 2021. 

Des résultats prouvant l’impact de la pollution des océans sur les baleines et les dauphins 

Les recherches ont été menées à partir d’un groupe de 9 espèces de baleines et dauphins; Pygmy whales (Kogia breviceps), Dwarf whales, Gervais’ beaked whales (Mesoplodon europaeus), Risso’s dolphins, Short-finned pilot whales, Cachalot whales (Physeter macrocephalus), Melon-headed whales (Peponocephala electra), Blainville’s beaked whale (Mesoplodon densirostris), false killer whale (Pseudorca crassidens). De ce groupe, 319 échantillons ont été constitués afin d’évaluer lors de sept analyses les concentrations en cobalt, cuivre, fer, manganèse, molybdène, sélénium, zinc et de cinq autres analyses pour les concentrations en arsenic, cadmium, plomb, mercure, thallium. 

Dans les résultats de l’étude, publiés dans la revue Cell Press : Heliyon, il apparaît en particulier les points suivants :

Les dauphins Risso’s (Grampus griseus) et les baleines short-finned pilot (Globicephala macrorhynchus) ont les concentrations médianes les plus élevées de mercure, de cadmium et de plomb, alors que les cachalots (Kogia sima) ont les concentrations les plus faibles. Les baleines pygmy et dwarf adultes qui se sont échouées entre 2019 et 2021 présentent des concentrations plus élevées d’arsenic, de cuivre, de fer, de plomb, de manganèse, de sélénium, de thallium et de zinc que celles qui se sont échouées entre 2010 et 2018, ce qui suggère que le risque d’exposition a augmenté au fil du temps.

D’autre part, lors d’une entrevue, Annie Page, D.V.M., Ph.D., auteur principal, professeur de recherche agrégé et vétérinaire clinicien à FAU Harbor Branch a déclaré : « Lorsque nous avons séparé les groupes phylogénétiques en classes d’âge et comparé les concentrations médianes de métaux lourds dans des types de tissus spécifiques entre des spécimens adultes d’espèces, nous avons trouvé des tendances intéressantes ». Une remarque qui permet de penser que ces recherches ont encore bien d’autres informations à livrer, en particulier sur l’impact sur les capacités de reproduction et de longévité des baleines et des dauphins.

Baleines et dauphins échoués sur les plages, un phénomène intrigant

On note tout au long de l’histoire de l’humanité, preuves à l’appui grâce à des fouilles archéologique, que des échouages de cétacés ont eu lieu. 

À une époque plus rapprochée, nous avons :

En 1577 une gravure de l’artiste flamand Jan Wierix, représentant trois baleines échouées. 

En 1918, on note le plus grand échouage de globicéphale jamais enregistré (1 000 baleines mortes) à Chathan Islands, Nouvelle-Zélande.  

En 2017 environ 100 dauphins (faux orques) sont retrouvés morts sur la plage de Hog Key (Florida’s Everglades National Park).

Il faut également savoir qu’actuellement, environ 2 000 baleines et dauphins échouent annuellement sur les plages un peu partout dans le monde. Certains échouages peuvent être attribués à des facteurs naturels et environnementaux, comme le mauvais temps, à une chasse trop près du rivage, à des erreurs de navigation ou encore à de la faiblesse due à la vieillesse, à une infection, à une intoxication dues à la pollution, mais on ne connaît toujours pas la cause exacte de ce phénomène très particulier. 

Sources :

https://www.fau.edu/newsdesk/articles/toxic-elements-whales-dolphins.php

htps://en.wikipedia.org/wiki/Cetacean_stranding 

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