La vie ne tient qu’à un fil.
Le sport a la même règle impitoyable aussi.
C’est le fil d’arrivée.
La randonnée irrésistible des Panthers de Sunrise durant les actuelles séries éliminatoires pourrait servir d’exemple à tous celles et ceux qui ne cessent d’y croire pour réussir. Qui ne capitulent jamais.
Revenons au 11 avril.
Les Penguins de Pittsburgh reçoivent à la maison les Blackhawks de Chicago.
Des Hawks qui ont été en mission par les décisions crasses de l’organisation de tout faire pour finir le plus bas possible dans la cave. Loin de la nouvelle cuvée champagne.
Pour obtenir leurs chances de gagner la loterie Connor Bedard. Jackpot qu’ils gagneront non sans soupçons.
La bande de Sidney Crosby sait comment gérer ces parties où tu ne dois pas perdre.
Et pourtant, à la mauvaise surprise de tous les mordus des favoris de la loterie sportive, les Penguins échappent cette partie sans lendemain par le score de 5 à 2. C’est la soupe à la grimace pour le club à Mario.
Les Penguins ne seront pas de la fièvre du printemps au hockey.
Ce sont les Panthers, après une première moitié de saison chaotique, qui obtiennent le dernier ticket de la Conférence de l’Est des éliminatoires. Ils passent par la dernière porte entre ouverte.
Mais encore là, personne ne donne cher de leur peau, ils devront affronter en première ronde les Bruins de Boston. Ils viennent de connaître la meilleure saison de leur histoire et celle du circuit Bête Man en saison régulière.
Vous connaissez le reste de ce script hollywoodien des Panthers. Même après avoir tiré de l’arrière 3 à 1, l’équipe de Paul Maurice revient et ose même remporter la septième et dernière partie de la série avec un but égalisateur à la dernière minute de la troisième période et le but gagnant en prolongation. Boston et Patrice Bergeron ne sont plus qu’illusion et ultime déception.
Les Panthers avalent ensuite dans la deuxième ronde les éternels perdants, les Maple Leafs de Toronto, en cinq petites parties.
Le club de Sunrise est soudé comme la bande à Astérix et Obélix devant tous les prétentieux Césars du hockey.
Et au moment de rédiger ces lignes pour la nouvelle édition du Soleil de la Floride, les Panthers mènent déjà 2 à 0 leur série face aux Hurricanes de la Caroline. Une autre puissance montante de la Ligue nationale.
Et les Panthers n’en ont rien à cirer d’où et comment ça se passe. Ils ont gagné les deux premières en Caroline. Et encore et encore en prolongation.
La première 4 à 3 en quatrième période de surtemps. Fallait avoir la bonne munition de chips et de whisky pour rester éveillé.
La dernière 3 à 2 samedi soir après moins de deux minutes de suspense.
Et ces deux buts en prolongation ont été l’œuvre de Monsieur Sans Concession : Matthew Tkachuk. Obtenu dans une transaction avec les Flames qui ont brûlé en enfer avec Jonathan Huberdeau. Un joueur dédié de chez nous qui ne méritait de couler dans son nouveau bateau.
Les Panthers ont une fiche de 6-0 en période additionnelle durant ces séries. Et pour l’instant, il n’y a que deux joueurs qui ont le trophée Conn Smythe dans leur mire : Tkachuk et le gardien de but, Sergie Bobrovsky. Sans un goaler de l’heure, tu ne peux marquer l’horloge sportive.
Que le hockey est plaisant avec ces Panthers quand il est joué comme des grands avec une âme d’enfants. Ça nous rappelle notre beau temps avec un certain Canadien. Si lointain. Trop lointain !