On a enfin un Patrik avec le Canadien. Ce n’est pas un Roy (et il manque même un c à son prénom) mais la bonne nouvelle est nous promet-on, il est tricoté à la petite laine tricolore.
Trève de poésie, Patrik Laine atterrit à Montréal avec des mains en or, un physique olympien avec ses six pieds cinq pouces et son mètre 96, mais aussi avec une tête embrouillée.
S’il réussit à éviter l’infirmerie, s’il met de côté son addiction aux jeux vidéo et s’il décide de gagner en maturité, le Canadien est allé chercher une pépite avec un bâton de hockey. Déjà les plus optimistes lui prédisent une saison de 40 buts et plus et le voient à la confrontation des quatre nations à Montréal et à Boston du 12 au 20 février 2025.
Faudrait se garder une petite gêne. Laine n’a joué que dix-huit parties l’an passé et sa fiche fut de six buts et de trois passes.
Le Canadien a dû céder le défenseur Jordan Harris pour mettre la main sur ce sniper, qui touche un salaire de 8,7 millions par année.
Laine s’est présenté sur les réseaux sociaux avec une volonté de devenir, à 26 ans, un joueur prêt à penser plus à l’équipe qu’à ses statistiques. Pour en rajouter, il nous a présenté sa blonde et elle a promis d’apprendre le français. Ça commence bien n’est-ce pas !
Mais tout ce bla-bla prendra tout son sens quand il se présentera au camp d’entraînement. Martin St-Louis est un coach fait sur mesure pour l’enseignement à la rigueur. Pour lui redonner l’envie d’avoir envie, comme chanterait Johnny Hallyday. Le puck est maintenant sur sa palette et c’est à lui de nous en mettre plein les mirettes. S’il réussit sa rentrée, ce Finlandais sera un FINnisher sur le jeu de puissance et il permettra au Canadien enfin de rêver d’une place dans les séries dès le printemps prochain. Bienvenue à Montréal Patrik. Sans un c.
Les échos de ShowTom
– Toujours avec Laine, il portera le numéro 92 avec le Canadien, soit le numéro 29 à l’envers qu’il a toujours endossé avec Winnipeg et Columbus. À Montréal, le dossard 29 est accroché au plafond avec les fantômes du Canadien. C’est le numéro d’un certain Ken Dryden, la pieuvre devant le filet du CH dans les années 70. Quant au numéro 92, seuls deux joueurs l’ont charrié comme un poids sur leur dos à Montréal. Il s’agit de Steve Ott et d’un dénommé… Jonathan Drouin, le mal aimé des Glorieux avant qu’il ne signe avec l’Avalanche du Colorado.
– Les Alouettes de Montréal, qui fêtent ce week-end leurs cinquante ans d’histoire, ont tout un quart-arrière d’avenir en Davis Alexander. C’est lui le futur du club montréalais même si c’est avec Cody Fajardo que les Als ont gagné la Coupe Grey l’an passé. Alexander est intraitable quand il faut in extremis gagner les verges à franchir pour faire la différence entre une victoire et une défaite. Contre les Roughriders de la Saskatchewan, il a dédié sa victoire à son papa, atteint d’un cancer des poumons.
– La nouvelle saison de la NFL débutera le 5 septembre. Est-ce que Patrick Mahomes et ses Chiefs de Kansas City iront d’un troisième Super Bowl de suite ? Ce sera encore passionnant à suivre !
