Bien avant que l’observation des faits de la vie ne devienne une science régie par des règles et des analyses méthodiques, les humais avaient constaté qu’en vieillissant leurs facultés intelligentes et leur capacité à mémoriser faiblissaient et que dans certains cas, cela exerçait une influence négative sur leurs comportements qui devenaient erratiques. On parlait alors de façon populaire de petit vieux ou de petite vieille devenu-e « gaga », et ayant une tendance à avoir des comportements enfantins ou à la radoterie et dans certains cas, à perdre le contrôle des fonctions corporelles. Un ensemble de symptômes qui pour les thérapeutes de l’époque, étaient du domaine de la sénilité.
Les grands chercheurs fin 19e et début 20e siècles
Depuis toujours, les scientifiques du monde entier travaillent avec diligence pour faire progresser notre compréhension de la maladie en général et pour développer des thérapies efficaces. Dans le domaine de la démence et autres aspects connexes, les neurologues et les psychologues ont toujours été en première ligne.
Jean-Martin Charcot (1825 1893), neurologue français, professeur de clinique, spécialiste des maladies nerveuses et en particulier de l’hystérie.
Sigmund Freud (1856-1939), neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse et qui fut quelques temps élève du professeur Charcot.
Alois Alzheimer (1864-1915), psychiatre et neuro-pathologiste allemand, qui publia en 1907 ses observations relatives à une patiente de 51 ans, dans lesquelles il décrivait les altérations anatomiques observées dans son cerveau. Une première description scientifique à laquelle on allait donner le nom de « maladie d’Alzheimer ».
Emil Kraepelin (1856-19260), médecin psychiatre qui isola les caractéristiques de la maladie d’Alzheimer qu’il définira comme un type de démence présénile.
La maladie d’Alzheimer aujourd’hui
Elle se définit globalement comme une maladie neurodégénérative du tissu cérébral, ce qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire.
Les causes et les mécanismes pathologiques de la maladie d’Alzheimer étant de plus en plus cernés, on peut affirmer que lors de la maladie d’Alzheimer, le cerveau est sous le coup d’un double processus de dégénérescence et d’inflammation. Sans s’engager dans une présentation scientifique, on peut globalement dire que les cellules du cerveau vont être l’objet :
– au niveau extracellulaire, d’une accumulation du peptide-amyloïde qui provoque la formation de plaques amyloïdes;
– au niveau intracellulaire, d’une accumulation de protéine Tau hyper-phosphorylée qui entraîne la formation d’enchevêtrements neurofibrillaires.
Les progressions différentes de ces deux types de lésion participent à une lésion plus globale du cerveau générant une atrophie de certaines parties du cortex.
La recherche aujourd’hui en Floride
À notre époque, la recherche médicale en général a comme objectif de créer des médicaments et dans le cas de la maladie d’Alzheimer, elle semble s’orienter dans la création de produits pouvant bloquer le processus neurodégénératif qui caractérise cette maladie et tout précisément en s’attaquant aux plaques amyloïdes se formant entre les neurones durant la maladie, et aux agrégats de protéines tau source de cette dégénérescence neurofibrillaire.
Le Florida Department of Health (FDOH) a octroyé une subvention d’un million de dollars à La Florida Atlantique University (FAU).
Une partie de cette subvention étant destinée au Ed and Ethel Moore Alzheimer’s Disease Research Program – un organisme créé pour améliorer la recherche et la gestion des soins de la maladie d’Alzheimer – a permis de remettre trois bourses à trois professeurs de la FAU, également membre du FAU Stiles-Nicholson Brain Institute.
*Mare Cudic, Ph.D., professeure au département de chimie et biochimie.
Sa recherche sur « Le rôle de la glycosylation dans la pathologie de la maladie d’Alzheimer » vise à explorer le lien entre La glycosylation et la neuro-inflammation lors de l’apparition et du développement de la maladie d’Alzheimer. Cela devrait permettre de mieux connaître le rôle de la glycosylation des protéines dans la médiation de nombreuses fonctions biologiques.
*Ruth Tappen, Ed.D., professeure et chercheuse au département des soins de santé.
Son projet de recherche axé sur le « Dépistage en ligne d’un déclin cognitif chez les conducteurs âgés » devrait permettre l’élaboration et la mise à l’essai d’un test de dépistage rapide et facile à administrer. On s’attend à ce que ce nouvel outil de dépistage profite aux personnes atteintes de déclin cognitif, à leurs aidants familiaux et aux fournisseurs de soins de santé, et en particulier aux fournisseurs de soins primaires.
*Qi Zhang, Ph.D., professeur au département de chimie et biochimie.
Son projet qui se concentre sur la « Dérégulation du cholestérol cérébral dans la maladie d’Alzheimer » devrait fournir des informations essentielles sur le cholestérol cérébral et la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer.
La Floride directement concernée par la maladie d’Alzheimer
Selon l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé), dans le monde en 2023, plus de 55 millions de personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Une situation qui ne pourra dans le temps aller qu’en s’accentuant compte tenu du vieillissement de la population sur tous les continents et il est estimé que près de dix millions de nouveaux cas sont à prévoir annuellement. Rappelons également que :
– C’est la cause la plus fréquente de démence chez l’être humain.
– C’est actuellement une maladie considérée incurable qui touche principalement la catégorie d’âge située entre 45 et 65 ans.
– C’est dans les pays dits développés, l’une des maladies les plus coûteuses pour la société et la prise en charge des malades s’évalue dans le monde à plusieurs milliards de dollars.
La Floride, avec plus de 500 000 personnes vivant avec cette maladie dans plus de 800 000 familles – des chiffres annuellement en augmentation – n’échappe pas au phénomène et a un besoin vital de faire progresser la recherche, le traitement, ainsi que la prévention et la gestion et les soins afin d’améliorer la qualité de vie des malades et des familles qui les entourent.
Les chercheurs de Floride font partie de ces scientifiques dévoués qui sont prêts à s’attaquer à cette maladie dévastatrice grâce à leurs approches uniques et efficaces.
Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_d’Alzheimer