Des études récentes (CEFRIO, STATISTIQUE CANADA) démontrent que les Québécois de 65 ans et plus ne sont plus en décalage sur le reste de la population quant à l’usage du numérique dans leur vie quotidienne (80 % d’entre eux sont connectés). Pour ce groupe d’âge des 65 ans et plus, la valeur mensuelle moyenne des achats en ligne est de 327 $ contre 319 $ pour la moyenne provinciale québécoise.
C’est à tort que nous pensons que les 65 ans et plus hésitent à utiliser Internet pour se mettre en relation avec leur amis, leur famille, acheter des biens, s’informer, etc. Le mythe de la « fracture grise » et les stéréotypes liés à l’âge sont encore présents et cachent les inégalités qui sont en cause dans l’appropriation des progrès technologiques. Essayons d’y voir plus clair.
En effet, d’autres variables socio-démographiques tels le revenu, la scolarité et le type de communauté (l’urbanisation) affectent l’usage du numérique, cela de manière très importante au Canada comme aux États-Unis. Aux États-Unis, par exemple, une étude récente de Pew Research Center montre que 29 % des États-Uniens qui ne disposent pas d’un diplôme d’études secondaires n’utilisaient pas Internet en 2019 contre 2 % chez les détenteurs d’un diplôme universitaire. Une autre variable importante pour l’appropriation technologique, indépendante de l’âge, est le revenu du ménage. Plus il est bas, plus les adultes de ces ménages sont susceptibles de ne pas utiliser Internet : 18 % pour un revenu de 18 000 $ et moins contre 3 % pour un revenu de 50,000 à 74,999 $.
Les snowbirds québécois sont plus connectés que jamais auparavant. Il est indéniable que les variables socio-démographiques évoquées ci-dessus les avantagent dans la probabilité d’utilisation du Web. Si bien qu’ils dépassent probablement la moyenne en termes de connectivité au Web. Alors que l’ensemble de la population québécoise est connectée à 93 %, il serait en effet bien surprenant de trouver un seul snowbird québécois au Sunshine State qui ne soit pas connecté.
En conclusion, on peut affirmer que le Web est devenu une voie incontournable dans l’organisation de la vie quotidienne du snowbird québécois. Le contact avec la famille, les amis, les réseaux sociaux, les achats, l’information par journal numérique, la recherche d’informations sur Google, les photos, les vidéos, etc., ne sont là que quelques habitudes numériques parmi tant d’autres qui s’inscrivent de facto dans la vie du snowbird lorsqu’il est en Floride. On comprendra pourquoi les tendances marketing ont pour cible les snowbirds convergeant vers le Web.