Avec l’année 2022 qui égrène ses derniers jours au chapelet de son histoire, plusieurs Québécois, Canadiens et fans de hockey dans le monde encercleront à jamais la date du 22 avril 2022 au calendrier de leur cœur.
Et parmi ceux-ci, il y a un dénommé Gilles Chevalier, l’homme de l’ombre derrière le lumineux Démon Blond.
Les deux G, Gilles et Guy, se sont rencontrés après le premier divorce douloureux du numéro 10 avec le Canadien. C’était à l’automne 84.
« Yves Tremblay me l’a présenté », se souvient le sexagénaire originaire de Montréal lors d’une entrevue exclusive pour le Soleil de la Floride.
« Guy avait besoin d’un conseiller en affaires. Tout a vite cliqué entre nous. » Gilles Chevalier n’a jamais été un coéquipier de vestiaire comme Larry, Guy, Serge, Mario, Réjean, Yvon ou Ken. Il a été bien plus. Il est devenu un partenaire d’affaires, puis un ami, puis presque un membre de sa famille.
Pendant qu’Yves Tremblay et que Georges Guilbault gérèrent le retour au jeu de Lafleur avec les Rangers de New York en 1988, puis les Nordiques de Québec et le rapprochement dans son rôle d’ambassadeur du Canadien, Gilles ne s’occupait jamais de hockey. Seul le business personnel était le centre d’intérêt entre les deux hommes.
C’est cette confiance et solidarité qui ont soudé les deux hommes jusqu’au dernier souffle de vie de Guy. Et c’est leur complicité qui les a amenés à créer un héritage de business avec leur société GLC, la compagnie derrière l’alcool et les vins du célèbre numéro 10. G pour Guy et Gilles. L pour Lafleur. C pour Chevalier.
« L’Association des joueurs de la LNH avait mis en place un fonds pour les Anciens en 2017 », raconte Chevalier. « Et ils ont fait des bouteilles d’alcool. Les 10,000 de bouteilles de whisky de Guy se vendirent le temps de le dire », ajoute Chevalier. « Ça nous a donné des idées. »
Gilles amena Guy en visite à son vignoble à Niagara. Et les dégustations secrètes débutèrent. Accompagnées de fous rires et d’anecdotes.
« Guy n’aimait pas le Pinot noir », souligne-t-il. « Il préférait le Merlot et le Chardonnay. Et pour le gin, Guy voulait mordicus une saveur poivrée. Je l’ai écouté, nous les avons testés puis adoptés. Le succès fut immédiat. »
GLC a vu le jour dans des années où les soucis de santé attendaient Guy sournoisement dans un coin de patinoire. Comme une mise en échec vicieuse dont tu ne te relèves jamais. « Nous avions une règle d’or entre Guy et moi, on se parlait de tout quand nous étions ensemble. De nos familles, de sa Fondation, des bons et mauvais jours du Canadien mais jamais de sa santé. Et pourtant, les mauvaises nouvelles s’enchaînaient pour lui. »
Il y eut le quadruple pontage au cœur en 2019. Puis l’annonce d’une tache sur un poumon. Puis sur l’autre. Jusqu’au jour de son décès le 22 avril 2022.
« Une semaine avant sa mort, j’ai vu Guy pour nos affaires », rappelle-t-il tristement. « Toutes les combinaisons de sa médication ne marchaient plus. Puis trois jours plus tard, Martin me prévint qu’il était rendu aux soins intensifs. Je suis allé le voir le 20 (vin). Il est tombé dans le coma quelques heures plus tard. C’était fini. »
Huit mois ont passé depuis, mais les gens n’oublient pas Guy. Avec Martin, le fils de Guy, ainsi qu’avec sa fille Florence, Gilles continue de faire vivre la société GLC.
Les ventes vont bien partout au Canada et voilà que les bouteilles de gin de Lafleur se retrouvent maintenant en Floride. Sur les comptoirs de certains établissements qui approvisionnent les milliers de snowbirds.
Guy aurait aimé lever son verre à vos côtés sur une terrasse ensoleillée d’une plage de l’Atlantique, d’ailleurs, sa dernière vidéo a été spécifiquement dédiée aux les lecteurs du Soleil de la Floride.
GLC vous souhaite de Joyeuses Fêtes.
G comme… Guy et Gilles, L comme… Lafleur, C comme… Chevalier !!!