Les élections présidentielles aux États-Unis ont lieu dans près de deux ans, mais du côté républicain, la rivalité entre l’ancien président Donald Trump et le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, fait les manchettes depuis déjà quelque temps.
Même si DeSantis n’a pas encore déclaré se présenter à la course à l’investiture présidentielle 2024, tous s’attendent à sa candidature. Et les sondages menés auprès des électeurs de son parti montrent un favoritisme croissant pour le jeune gouverneur ultra-conservateur de Floride (44 ans), le plaçant 14 points en avance sur Trump d’après un sondage effectué par Wall Street Journal et 23 points sur les devants selon un autre mené par USA Today-Suffolk University.
Vent de fraîcheur
Tel que rapporté par l’Orlando Sentinel, pour les cercles républicains, l’avènement DeSantis est considéré comme une « bouffée d’air frais » et comme un « retour à la normale » après les années tumultueuses de Trump. Un correspondant de la National Review a d’ailleurs écrit dans le Washington Post que DeSantis serait « mieux pour les modérés », car les partis démocrate et républicain passeraient plus de temps à discuter de la politique et de ce que le gouvernement fédéral devrait faire au lieu de s’attarder à ce que Trump pourrait dire ou faire ce jour-là.
Mais les actions politiques de DeSantis suscitent également la controverse, incitant les analystes à qualifier sa gestion politique de « trumpisme sans Trump », et les résultats de sa réélection en tant que gouverneur de Floride, en novembre 2022, ont montré qu’il a réussi à séduire les électeurs floridiens avec 59,4 % des voix.
L’homme
DeSantis est un ancien avocat militaire et il est diplômé de la Harvard Law School. À ce jour, il a remporté cinq élections, dont trois au Congrès et deux en tant que gouverneur de Floride. Il vient d’un milieu ouvrier, est marié et a trois enfants. Le Financial Times rapporte que DeSantis est également un lecteur vorace et qu’il est « à l’aise pour prononcer des phrases complexes », le classant dans un monde à part de Trump même s’il est « l’héritier inapparent de Trump ».
Sans modération
L’agenda politique de DeSantis est considéré sans modération dans divers secteurs, alimentant sans cesse les guerres culturelles de la nation, telles que l’action de punir Disney parce que son PDG a critiqué le projet de loi « ne dites pas gay », celle d’envoyer des migrants vénézuéliens du Texas sur une île du Massachusetts en passant par la Floride, et celle de suspendre le procureur de l’État pour l’avoir contredit sur l’avortement alors que ce dernier a été démocratiquement élu.
Le Financial Times rapporte aussi que l’époque où « les républicains agissaient comme le bras politique des grandes entreprises est révolue ». C’est entre autres ce que DeSantis a montré en affrontant de grandes entreprises comme Disney, ainsi que l’industrie des croisières et le secteur pharmaceutique avec la question de la vaccination.
Et pourtant…
DeSantis est à l’avant-garde de la nouvelle politique climatique républicaine. À cet égard, le Time souligne que le gouverneur a défendu un programme visant à acheminer des centaines de millions de dollars vers les communautés de tout l’État pour les aider à se préparer à l’élévation du niveau de la mer et à l’aggravation des inondations résultant du changement climatique.
Ainsi, DeSantis envisage « apporter des résultats aux problèmes réels qui existent actuellement et préparer le terrain pour une meilleure préparation à l’avenir ».