L’arriéré de demandes d’immigration en attente chez les autorités américaines d’immigration, l’agence USCIS, a augmenté de façon exponentielle au cours des dernières années. Le Congrès agit enfin afin de colmater quelques brèches.
Pour plusieurs demandeurs d’immigration, il s’agit du début de la lumière au bout du tunnel. Introduite par le membre du Congrès Tony Cárdenas (D-CAL) le 25 octobre dernier, le projet de loi sur l’arriéré de dossiers et la transparence vise à remédier aux longs délais rencontrés par des millions d’immigrants qui ont déposé une demande d’immigration mais qui demeurent toujours dans l’attente d’une décision. Ce nouveau projet de loi imposerait des exigences de transparence supplémentaires à l’USCIS, afin que l’agence informe le Congrès américain du nombre de demandes en attente et du temps de traitement moyen pour chaque type de demande d’immigration traitée par cette dernière.
Selon l’initiative, l’USCIS et le Government Accountability Office (GAO) seraient également forcés d’analyser les causes des arriérés et de proposer des idées afin de réduire les délais.
Ces délais, rappelle-t-on, sont très problématiques dans le pour les aspirants immigrants aux États-Unis. Pour certaines catégories d’immigration, notamment de parrainage familial ou de résidence permanente en tant que travailleurs qualifiés, les délais pour certaines nationalités peuvent s’étirer à plusieurs décennies. Les conséquences de cette attente sont variées pour les demandeurs et leurs familles, dont certains peuvent être séparés pour une très longue période dans l’attente du traitement de leurs dossiers.
Bien que les retards de l’agence soient nouveaux, il faut noter que ces derniers ont été aggravés par la pandémie mondiale de COVID-19, laquelle a limité sa capacité de traitement et l’accès aux dossiers physiques dans certains cas, exacerbant ainsi les retards. Bien que le pays retourne graduellement à la normale, l’USCIS continue à toutefois accuser d’importants délais et ce, sans explication claire.
Hausse des frais à l’horizon?
L’initiative à l’étude viendra ainsi, selon ses supporters, apporter davantage d’imputabilité à l’agence américaine d’immigration. On espère que cette imputabilité additionnelle apportera une pression positive pour faire avancer les choses. Le projet de loi obligerait également l’USCIS à publier des rapports sur le site Web de l’agence.
Bien qu’un pas dans la bonne direction, certains observateurs jugent toutefois que la démarche demeure insuffisante. Afin de régler le problème, le Congrès devrait également aider l’agence en fournissant un financement plus direct pour la réduction de l’arriéré, ce que l’agence devrait normalement payer en augmentant les frais des candidats, avance-t-on.