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samedi, octobre 12, 2024

PLUSIEURS BANQUES CENTRALES S’IMPATIENTENT

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Les taux d’intérêt ont augmenté au cours du dernier mois, les banques centrales ayant à nouveau durci le ton. Devant une activité économique qui refuse de ralentir et des pressions inflationnistes qui demeurent fortes, la Banque du Canada et la Réserve fédérale ont mis fin à leur pause. Cette situation a poussé les taux d’intérêt encore plus haut sur l’ensemble des courbes des obligations souveraines. 

Le PIB réel de la zone euro a déjà connu deux baisses trimestrielles consécutives de son PIB réel et les effets des hausses de taux directeurs devraient amener d’autres reculs au cours des prochains trimestres. Le Royaume-Uni a su éviter la récession jusqu’à maintenant, mais, là aussi, une détérioration plus prononcée de la conjoncture est à venir. Le Japon est aussi maintenant affecté par les hausses de prix. Toutefois, en Chine, l’inflation est inexistante et c’est plutôt l’essoufflement du rebond de l’économie qui préoccupe. 

La croissance demeure au rendez-vous aux États-Unis pour le moment. On s’attend maintenant à de modestes gains du PIB réel au cours des deuxième et troisième trimestres de 2023. Toutefois, la forte hausse des taux directeurs effectuée par la Réserve fédérale depuis mars 2022, son effet sur les taux hypothécaires, le resserrement des conditions de crédit et le ralentissement de l’économie mondiale auront tôt ou tard des conséquences négatives sur l’activité économique. Des baisses du PIB réel sont prévues pour la fin de 2023 et le début de 2024.

L’économie canadienne continue de dépasser les prévisions des économistes. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel au premier trimestre de 2023 n’est que le plus récent exemple avec un gain de 3,1 % en rythme annualisé, soit un niveau bien supérieur aux prévisions de 2,3 % de la Banque du Canada. Nous sommes toutefois d’avis que cette vigueur ne durera pas. Même si la progression du PIB réel au deuxième trimestre de 2023 s’établira vraisemblablement au moins à 1,5 %, l’essentiel de la croissance du trimestre s’est sans doute concentré au début de cette période. Nous prévoyons une poursuite du ralentissement durant le deuxième semestre, ainsi qu’au début 2024.

Bonne nouvelle du côté de l’inflation canadienne alors que la variation annuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC) est descendue à 2,8 % en juin dernier. Cela dit, certaines pressions haussières demeurent importantes, notamment du côté de l’alimentation et du logement. Les risques d’un nouveau choc restent élevés, que ce soit du côté des prix des aliments en fonction de l’évolution en Ukraine ou des prix de l’énergie. Le retour à la cible médiane (2 %) pourrait donc prendre encore plusieurs mois. La Banque du Canada a d’ailleurs récemment mentionné que le taux annuel d’inflation total ne pourrait redescendre à 2 % que d’ici la mi 2025.

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