Il y a dix ans, les réseaux de communication commençaient à utiliser plus régulièrement le terme « réfugiés climatiques » afin de sensibiliser les gens à ce problème croissant de migration environnementale.
L’an dernier, près de 1 % de la population des États-Unis a été déplacée à cause d’une catastrophe reliée au climat (ouragan, feu, inondation, tornade, sécheresse extrême). Et la semaine dernière, le magazine INSIDER publiait un article avec comme titre : Florida’s Great Displacement – The state’s climate exodus has already begun (Le grand déplacement de la Floride – L’exode climatique de l’État a déjà commencé). Il fait référence aux Florida Keys, mais les répercussions d’un tel mouvement sont titanesques.
Le gouvernement, le marché du logement et les habitants ne sont pas préparés à faire face à ce processus chaotique de déplacement et de relocalisation. De nombreux résidents et propriétaires canadiens ont déjà expérimenté cette obligation de migrer. Que ce soit par choix ou par obligation, comme dans le secteur de Sanibel où la reconstruction est interdite ou encore impossible depuis le passage de l’ouragan Ian.
Dans les Florida Keys, des centaines de personnes ont quitté de leur propre gré dans les années qui ont suivi Irma en 2017. Mais le déplacement involontaire, causé par la pénurie de logements abordables sur les îles des Keys, est le plus triste. Le INSIDER écrit que « le manque de logements donnait aux survivants de la tempête, l’impression d’être coincés dans un vide permanent […] où seuls les plus offrants pouvaient se retrouver une maison ».
Dans des villes comme Miami, où le niveau de la mer monte et affecte la vie régulière des citadins, les propriétaires risquent de voir leurs maisons perdre de la valeur alors que le marché se détourne des zones sujettes aux inondations.
Les effets seront différents dans chaque endroit, mais presque partout, le résultat sera le même : un abri dans un endroit sûr deviendra plus rare et plus cher. Et l’ampleur du mouvement est déjà écrasante : plus de trois millions d’Américains ont perdu leur maison à cause des catastrophes climatiques l’année dernière, et un nombre important d’entre eux ne s’en sortira jamais ou ne retournera jamais à leurs propriétés d’origine.
La Floride fait partie des régions les plus vulnérables du pays et l’État est prône à un exil prévisible et quasi permanent de certains endroits très fréquentés et bien aimés.
Investissez avec les yeux grands ouverts et n’hésitez pas à consulter des professionnels !