Les Fêtes de fin d’année sont passées, le mois de janvier bien entamé et probablement chez certains, de bonnes résolutions pour 2024 ont débuté. Parmi elles, la perte de poids reste commune.
En Floride, l’esthétique n’est pas un sujet tabou, bien au contraire ! Et les cliniques de toutes sortes en témoignent : botox, liftings, prothèses mammaires, perte de poids. Il existe aussi des pharmacies en ligne vendant de l’Ozempic, du Wegovy et d’autres médicaments visant à supprimer la faim et les fringales. Ces derniers sont en principe utilisés pour traiter respectivement le diabète et l’obésité. Ils fonctionnent en réduisant l’appétit et en permettant aux consommateurs de se sentir rassasiés plus rapidement. Mais il y a des risques.
Selon la Dre Eneida Roldan, spécialiste de l’obésité, professeure et doyenne associée du Collège de Médecine Herbert Wertheim de la Florida International University, « nous allons voir plus de ces médicaments et plus d’effets secondaires ». Et c’est ce qui inquiète les médecins.
Ce type de traitements a explosé en 2023 : l’Ozempic est célèbre à Hollywood et a trouvé sa place parmi les acteurs et les influenceurs. Un bon nombre de célébrités publient leurs photos avant et après sur les réseaux sociaux. Le comédien Tracy Morgan a d’ailleurs déclaré que grâce à cette médication, son appétit était réduit de moitié.
En Floride, ces injections et comprimés connaissent aussi un franc succès avec notamment des groupes de soutien Ozempic sur Facebook, où les gens partagent leur parcours de perte de poids. Les Floridiens effectuent en moyenne 1 310 recherches mensuelles d’Ozempic pour 100 000 habitants. Parmi les nouveaux arrivants, le Mounjaro à priori destiné à traiter le diabète, et le Zepbound qui a été approuvé en novembre dernier par la Food and Drug Administration (FDA). Son ingrédient actif est le tirzépatide et, comme l’Ozempic, il est administré par injection hebdomadaire dans l’estomac, la cuisse ou le bras. Ils peuvent coûter entre 1 000 $ et 1 500 $ par mois et actuellement, peu d’assurances maladie couvrent les traitements contre l’obésité. De plus, les pénuries de médicaments ont limité l’offre pour les consommateurs. Pour l’instant, Medicare n’est pas autorisé à les prendre en charge, bien que la législation puisse changer au cours des années qui viennent.
Les dangers
Comme toute bonne chose en demande, des imitations à moindre prix font surface. Depuis décembre dernier, la FDA enquête sur une injection contrefaite d’Ozempic (semaglutide) de 1 milligramme (mg) dans la chaîne d’approvisionnement légitime en médicaments des États-Unis et a saisi des milliers d’unités du produit.
De plus, l’analyse de ces injections a révélé que les aiguilles provenant des échantillons étaient contrefaites. En conséquence, la stérilité ne peut être confirmée, ce qui présente un risque accru d’infection pour les patients qui utilisent les produits contrefaits.
S’ils semblent connaître une popularité en hausse chez les utilisateurs, les chercheurs étudient leurs effets et leur efficacité à plus long terme. Ils ont d’ailleurs remarqué que si le traitement est suspendu, les kilos superflus reviennent. En ce qui concerne les effets secondaires listés, on trouve les nausées, la constipation, la diarrhée, les vomissements, les indigestions et les douleurs à l’estomac. Il existe également des effets secondaires moins courants mais plus graves, tels que des réactions allergiques, des changements de vision et la pancréatite.
D’après des spécialistes dont la Dre Roldan, il est encore difficile de dire si ces médicaments pourraient être bénéfiques ou nocifs pour les personnes qui ne répondent pas aux critères de la FDA.
