Parade dans les rues de Montréal, présentation du club sur la grande scène des festivals, réception avec la mairesse Valérie Plante à l’hôtel de ville, signatures d’autographes au casino, la semaine a été euphorique pour les joueurs, dirigeants et fans des Alouettes.
Ils sont revenus de Hamilton dans la nuit de dimanche avec la Coupe Grey pleine de champagne et d’amour à bord d’un vol nolisé ! C’est à la suite d’une fin de match digne d’un thriller hollywoodien devant les Blue Bombers de Winnipeg, que l’équipe du proprio, Pierre-Karl Péladeau, a fait du bien à une ville qui se cherche des sourires et des nouvelles positives entre les multiples grèves chez les profs et ceux du secteur des hôpitaux et de la médecine au Québec.
Tout ça après une pandémie qui laisse toujours des plaies ouvertes.
Et au-delà de cette capture du précieux trophée de football canadien, les Alouettes ont marqué les esprits avec leur message de l’importance de parler et de gagner en français chez nous.
Dix des vingt et un joueurs de l’édition actuelle, de l’architecte Danny Maciocia, ont grandi et appris leur football chez nous.
Ces joueurs sont des cols bleus si on les compare aux cols blancs du Canadien. Il n’y a pas de millionnaires qui vivent dans leurs tours d’ivoire dans ce club. Il n’y a que des joueurs qui vivent de leur passion pour leur sport.
PKP a ressenti cette affection de ce club près du monde ordinaire quand il a acheté les Alouettes le 10 mars dernier. Un club qui était sur le respirateur artificiel. C’est la première fois en 36 ans que les Alouettes devenaient la propriété d’un homme d’affaires du Québec.
Évidemment, le hockey reste et restera roi dans la Belle Province. C’est notre ADN, même si le club n’a rien gagné depuis 1993. Depuis Jacques Demers, Patrick Roy et Guy Carbonneau.
Les Alouettes sont une belle alternative à des fans qui ne peuvent plus s’acheter des billets de hockey pour assister à un match sans mettre en péril leur portefeuille et leur quotidien.
Et en plus, comme par magie, les Alouettes ont mis au monde un porte-parole authentique de la francophonie en Marc-Antoine Dequoy.
Donner un peu de bonheur aux Québécois, quelques jours après le décès de l’emblématique Karl Tremblay, le chanteur des Cowboys fringants, ça ne pouvait arriver à un meilleur moment pour consoler un Québec qui pleurait trop à chaudes larmes ! Cette tristesse pouvait se ressentir jusqu’en Floride.