La semaine a été éprouvante.
Le tremblement de terre en Turquie et en Syrie a remué dans mes entrailles comme un sentiment d’une proche procession de la fin du monde.
Avec ces immeubles qui s’effondrent pour s’aplatir comme un château de cartes dans un fracas morbide, immonde.
Avec des familles dont les cris d’enfants pleurent de désespoir dans les couloirs poussiéreux de leur dernier dortoir.
Seul un événement sportif pouvait nous sortir de cette torpeur filmée en direct sous un fond de martyrs.
Le Super Bowl est arrivé tel un oasis dans le désert de l’Arizona.
Et à deux petits jours de la Saint-Valentin, ça donne du baume au cœur, comme ça s’peut pas.
L’affiche entre les Eagles de Philadelphie et les Chiefs de Kansas City fut très festive et créative.
Entrecoupée à la mi-temps par le retour de la star planétaire Rihanna, son premier show depuis 2016, la mise en scène était parfaite, pour qu’on s’y enivre.
Les Chiefs l’ont emporté comme le font les Grands.
Menés par dix points à la mi-temps, Patrick Mahomes s’est remis à courir miraculeusement sur sa cheville à la Chaplin et il a ressuscité son club.
Chiefs: 38 Eagles: 35.
Déjà à seulement 27 ans, Mahomes a gagné deux Super Bowl et il a fait la finale quatre fois.
Il est encore loin de Tom Brady, mais il l’a déjà rejoint dans la galaxie des plus grands quart-arrières de l’histoire de la NFL.
Voir un Super Bowl d’une telle grandeur, après une pâle partie des étoiles au hockey une semaine plus tôt à Sunrise en Floride, me fait vous écrire que la LNH est encore à des années lumières de la NFL, de la NBA et de la MLB.
Seule la Coupe du Monde de soccer est un événement plus grandiose parce qu’il est suivi par tout l’univers.
Ce Super Bowl nous aura fait oublier pour trois heures les horreurs en Turquie ou encore le drame des enfants à la garderie de Ste-Rose à Laval.
Merci Pat, Julen et Rihanna !
ÉCHOS DE SHOWTOM
– La participation de l’équipe ukrainienne au tournoi de Pee-Wee a été saluée de belle manière par les organisateurs de ce tournoi populaire. Venir représenter son pays en temps de guerre, ces gamins se souviendront toute leur vie de l’accueil des milliers de fans de hockey des Plaines d’Abraham.
– Patrick Roy aura écrit une nouvelle page d’histoire dans la LHJMQ en dirigeant sa même équipe junior, les Remparts de Québec, pour une 823e fois, le 10 février
dernier. Bravo mon Casseau !