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jeudi, avril 25, 2024

DEUX MINUTES, JO !

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L’histoire de Jonathan Drouin ressemble tellement à celle d’Alexandre Daigle. Avec une quinzaine d’années d’intervalle.

Drouin a été une star dans la LHJMQ.

Une pépite avec les Mooseheads de Halifax comme Daigle l’a été avec les Tigres de Victoriaville. Mais leur destin a basculé du jour au lendemain.

Comme si les deux patinaient avec un corbeau cramponné à leurs épaulettes à chaque partie.

Vous auriez demandé à un scénariste d’écrire le dernier épisode de la saga du numéro 27 du Canadien et il aurait refusé parce que l’anecdote semblait trop anodine pour y écrire une telle fin de roman.

Et pourtant, vendredi matin, au lendemain d’une cinglante défaite de 9 à 5 face aux Panthers à Sunrise, où le CH se prit sept buts dans la gueule en première période, le réveille-matin sur l’Apple Watch 7 de Drouin n’a pas sonné à son poignet dans sa chambre d’hôtel à Tampa Bay.

Éberlué, Drouin a foncé à toute vitesse vers l’Amalie Arena mais il est arrivé avec deux petites minutes de retard pour un meeting d’équipe, selon sa version des faits. Deux minutes, c’est une punition mineure au hockey.

Sauf que pour le coach Martin St-Louis, ça valait une punition d’inconduite de match. Parce que la culture dans un vestiaire d’équipe, a dit St-Louis, personne n’a le droit de la bafouer.

Et St-Louis a fait payer très cher le coup de l’Apple Watch à son joueur au feuilleton digne de Dallas du temps de la famille Ewing.

Il l’a laissé sur le banc durant toute la partie contre le Lightning. 

Soixante interminables minutes sans le regarder, sans lui adresser la parole, sans lui toucher le dos pour l’envoyer une seule fois dans la mêlée de cette autre partie que le CH échappa encore en troisième période pour une énième défaite de 5 à 3.

L’humiliation ne pouvait être plus malaisante parce que ça s’est passé justement contre le Lightning. Cette équipe gagnante de la Coupe Stanley de Floride que Drouin a levé le nez au début de sa carrière. Avec la suite de l’histoire que nous connaissons tous quand il y a six ans, il fut échangé à Montréal contre Mikhail Sergachev.

Un coup de théâtre de Marc Bergevin, qui a vite pris l’allure d’une tragédie dramatique, car le principal acteur québécois s’est effondré dès ses tous premiers actes sur les planches du Centre Bell.

Depuis malgré un talent fou, le joueur est passé du paradis à l’enfer. Blessures, dépression, remise en question, critiques répétitives dans les journaux, Drouin a reçu la totale rafale.

Récemment, avec une équipe décimée par les blessures, il jouait du bon hockey. Mais encore là, il aura fallu que cette histoire de la montre résonne possiblement le dernier son de cloche de sa carrière à Montréal ou ailleurs dans la Ligue nationale. Perso, je trouve que St-Louis, qui lui a connu ses heures de gloire à Tampa Bay, s’est servi de cet autre incident avec son joueur mal-aimé pour mettre en veilleuse la déconfiture de la veille face aux Panthers.

On ne frappe pas un joueur déjà KO au plancher.

Ça aussi c’est une règle non-écrite de la culture du sport et de la vie qu’il ne faut jamais bafouer, Martin !!!

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