Les groupes activistes, qui ont fait signer une pétition pour que le droit à l’avortement soit inscrit sur le bulletin de vote en Floride l’an prochain, pensent avoir rassemblé toutes les signatures nécessaires pour le soumettre au vote.
Pour que la question soit inscrite sur le bulletin, 891 523 signatures vérifiées et recueillies dans tout l’État sont nécessaires avant le 1er février 2024. Le 19 décembre 2023, 753 694 signatures avaient été examinées et des centaines de milliers étaient en cours de vérification.
La pétition, visant à inscrire un amendement constitutionnel de l’État pour protéger le droit à l’avortement lors du scrutin de 2024, protégerait le droit à l’avortement en Floride jusqu’à environ 24 semaines de grossesse. Il s’agissait de la précédente norme, jusqu’à ce que la Cour suprême des États-Unis annule Roe v. Wade en 2022, après presque cinq décennies de protection nationale du droit à l’avortement.
Actuellement, une interdiction de l’avortement après 15 semaines est en vigueur en Floride et une interdiction de 6 semaines a été votée en 2023. Elle n’entrera en vigueur que si l’interdiction de 15 semaines est confirmée par la Cour suprême de l’État.
Avec des taux de vérification de signatures stables et des calculs jouant en leur faveur, les groupes activistes ont cessé de collecter des signatures. Les près de 10 000 bénévoles, qui ont contribué à les recueillir, commencent maintenant à se concentrer sur la prochaine phase, soit de convaincre les gens de se présenter et de voter aux élections de novembre 2024.
Des électeurs commencent à se plaindre du gouverneur Ron DeSantis
Un nouveau sondage de Progress Florida et Florida Watch montre que les électeurs de Floride commencent à se plaindre du gouverneur Ron DeSantis.
Le rapport du sondage indique que les électeurs sont fatigués du programme du gouverneur républicain qui se présente à la présidentielle 2024. Ils désapprouvent sa campagne électorale à 52 % contre 45 % d’approbation. Quant à son agenda étatique, ils le désapprouvent à 50 % contre 45 %. Les sondages montrent une chute vertigineuse de l’approbation du gouverneur comparativement à il y a un an, lorsque DeSantis a été réélu avec près de 20 points d’avance.
Les électeurs désapprouvaient également son travail en matière de logement avec un score de 62 % de désapprobation et de 29 % d’approbation. En comparaison à un sondage d’il y a six mois, l’accessibilité financière des soins de santé est passée de + 1 à -14 points et les avantages à deux chiffres sur les questions économiques et de sécurité publique ont pratiquement disparu.
D’après le récent sondage, les électeurs méprisent particulièrement un projet de loi (HB 17) qui permettrait d’autoriser les achats d’armes au bout de trois jours en cas de retard dans le processus de vérification des antécédents, où 14 % des électeurs le soutiennent contre 77 % qui l’opposent.
D’autres politiques républicaines sont controversées alors que celles proposées par les démocrates sont plus populaires. Plus de quatre électeurs sur cinq soutiennent l’augmentation du salaire minimum des enseignants à 65 000 dollars par an et le même nombre soutient la vérification universelle des antécédents pour les ventes ou les transferts d’armes à feu. Puis, près des trois quarts des électeurs sont favorables au plafonnement des augmentations de loyer à 5 % par an.
Mark Ferrulo, directeur exécutif de Progress Florida, a déclaré : « Les Floridiens soutiennent massivement la protection de notre environnement, la sécurité publique, les patientes recherchant des soins d’avortement et les droits des travailleurs et des locataires, mais ils semblent déçus par les propositions clés avancées par les législateurs majoritaires à Tallahassee », la majorité étant républicaine au Congrès de l’État.
