NLes méduses (jellyfish) sont communément connues dans le Sud de la Floride. Toutefois, on connaît moins le Portuguese man-of-war (man o’ war), un animal marin aussi appelé galère portugaise, physalie, ou vessie de mer. Pourtant, il s’échoue également sur les plages du Sud-est de l’État, généralement entre les mois de novembre et d’avril. Cette année, la physalie a été intensément présente, particulièrement au mois de février, et cela devrait se poursuivre jusqu’en avril.
Distinctions

Les méduses sont des créatures gélatineuses plutôt simples, composées d’un corps principal en forme de parapluie (ombrelle) et d’une série de tentacules flottants. Ces animaux marins se déplacent par la contraction de leur ombrelle et à l’aide des courants marins. Le venin de ce type d’organisme individuel est variable selon les espèces.
Pour sa part, la physalie (man-o’-war) est une espèce de siphonophore qui se compose de plusieurs organismes ou polypes. Cet animal marin étroitement apparenté aux méduses détient un venin très puissant et potentiellement dangereux. Bien qu’elle semble totalement inoffensive, la physalie de teinte bleu/violet et en forme de ballon peut surprendre les baigneurs victimes de sa piqûre acérée si elle les touche au passage avec ses tentacules venimeux se balançant sous la surface, atteignant jusqu’à 165 pieds de long.
Danger pour les baigneurs
Que ce soit une méduse ou une galère portugaise, mieux vaut éviter tout contact ! Une étudiante de la Florida Atlantic University a déclaré à MediaLab@FAU sur WLRN : « Quand j’ai été piquée par une physalie [man-o’-war], j’ai cru que j’avais été coupée par quelque chose; je n’ai pas réalisé ce qu’il se passait au début ». Elle se trouvait à South Beach Park à Boca Raton lorsque la piqûre l’a saisie par surprise. « Honnêtement, c’est l’une des expériences les plus douloureuses de toute ma vie ! Et j’ai eu des fractures par le passé, j’ai fait beaucoup de choses et c’était vraiment l’une des pires douleurs que j’ai jamais ressenties », a exprimé l’étudiante.
Otto Blanco, un sauveteur de Red Reef Beach à Boca Raton, met continuellement en garde les visiteurs et résidents sur la réalité de la galère portugaise. Même si elle est échouée sur la plage et qu’elle a l’air morte, elle peut toujours piquer ! Alors prière de ne pas toucher.
En cas de contact
Si l’on entre malencontreusement en contact avec le tentacule ou les nématocystes piquants, cela entraînera une douleur localisée, une éruption cutanée, un gonflement et une brûlure, mais pour certains, la réaction peut être bien pire.
Blanco tente cependant d’apaiser les gens lorsqu’ils se font piquer. « J’ai vu des petits enfants se faire piquer et ce n’est pas si grave. J’essaie de les calmer tout de suite. Je leur demande de prendre de grandes respirations… Je veux m’assurer qu’ils peuvent avaler et que leur œsophage ne gonfle pas », explique le sauveteur. « Je demande à leurs parents s’ils sont allergiques aux piqûres d’abeille ou à quelque chose du genre parce ces créatures marines sont très dangereuses. Certaines personnes peuvent même subir un choc anaphylactique pouvant affecter leur respiration et leur système nerveux, et devoir être transportées d’urgence à l’hôpital », précise-t-il.
En cas de piqûre, il est conseillé de rincer abondamment la zone infectée avec de l’eau de mer, de l’eau salée ou du vinaigre, sans frotter. Ne pas utiliser d’eau douce car celle-ci stimulera la libération du venin.
Comme les galères portugaises flottent à la surface en se déplaçant dans l’océan au gré du vent et des courants, et que les vents du large sont généralement plus forts en hiver, ces créatures marines continueront de s’échoir en grand nombre sur les plages de la Floride jusqu’au printemps. Surveillez les drapeaux violets sur les plages publiques qui signalent la présence d’animaux aquatiques dangereux.