Si la Floride accueille annuellement différents types de visiteurs, allant des vacanciers de courte durée aux snowbirds et aux spring breakers, ces derniers ne sont toutefois plus vraiment les bienvenus.
C’est ce qu’en a décidé – encore une fois – Miami Beach en imposant des mesures strictes pour dissuader la foule d’étudiants de prendre leurs vacances printanières dans la ville, et pour mieux la contrôler lorsque, malgré tout, elle se rend sur place.
Alors que les retraités du Canada et du Nord des États-Unis sont en quête d’une saison hivernale plus chaude et sans neige, tout en se divertissant paisiblement, les milliers de spring breakers sont à la recherche de plaisirs effrénés et deviennent, pour certains, de véritables trouble-fêtes.
Rappelons-nous que l’an dernier, après trois années consécutives de violences pendant le spring break de mars, les autorités de Miami Beach ont lancé la campagne « Breaking up with spring break » et mis en place des mesures de sécurité pendant un mois visant à freiner le chaos et à rendre la ville plus sécuritaire. Résultats : moins d’affluence, une foule plus calme, moins d’arrestations, pas de mort, ni fusillade ou bousculade.
À quoi peut-on s’attendre en termes de réglementations plus strictes à partir du mois prochain à Miami Beach ? Le maire de Miami Beach, Steven Meiner, a déclaré que « la loi et l’ordre sont la priorité numéro un de notre ville ». WLRN rapporte que la ville imposera des couvre-feux, des fouilles de sacs à la plage, des fermetures anticipées des plages et des arrestations en cas de possession de drogue et d’actes de violence. Un lecteur de plaques d’immatriculation sera utilisé par les autorités et un plan de circulation sera également mis en place pour réduire l’impact sur le trafic dans les secteurs résidentiels. Autres mesures : frais de stationnement à 100 $, doublement des tarifs de remorquage pour les non-résidents, forte présence policière, points de contrôle de sécurité, et application ferme de la loi sur les conduites en état d’ébriété.
Toutefois, les mesures strictes ont été de nouveau critiquées. Le chef de la police de Miami Beach, Wayne Jones, a reconnu qu’elles avaient augmenté les embouteillages pour certains résidents et chassé les clients de certains commerces dont des bars et restaurants. Jones a insisté : « Nous nous excusons, mais c’est nécessaire. Je sais que c’est douloureux. Mais c’est une douleur à court terme pour un gain à long terme ».
Annuellement, le spring break génère des milliards de dollars en retombées économiques à Miami Beach. Selon des rapports du Miami Herald, les mesures strictes apportées par les autorités peuvent entraîner des pertes de revenus importantes pour les entreprises, certaines signalant une baisse allant jusqu’à 50 % durant le pic en mars. Heureusement qu’à plus long terme, la présence des snowbirds en Floride vient compenser cet impact et génère des retombées économiques évaluées à 95 milliards de dollars chaque année pour l’ensemble des snowbirds dans le Sunshine State.
