Par Jean-François Guay
À moins d’un revirement majeur, les véhicules électriques devraient représenter plus de la moitié des ventes de véhicules légers dans le monde d’ici 2035. Les principaux marchés ? La Chine, l’Europe, les États-Unis et le Canada, dont les objectifs sont les plus ambitieux de la planète. Quant aux véhicules équipés de la conduite autonome, ils devraient représenter mondialement la même part de marché que les véhicules électriques en 2040.
Dans cette optique, l’industrie automobile est en pleine mutation pour intégrer de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux, en plus de repenser les chaînes d’assemblage et la formation des travailleurs. Or, les gouvernements devront eux aussi mettre l’épaule à la roue pour augmenter le nombre de bornes de recharge publiques afin d’apaiser la crainte des automobilistes qui hésitent à délaisser leur véhicule thermique pour sauter à pieds joints dans le monde de l’électrification.
Batteries performantes
Il va sans dire que le succès des véhicules électriques passe par la conception, à moindre coût, de batteries de plus en plus performantes en ce qui concerne la capacité à stocker l’énergie et la durabilité, le tout en réduisant leur empreinte écologique. Pour l’heure, les batteries au lithium-ion sont la norme de l’industrie, mais celles-ci nécessitent d’autres matières premières (cobalt, nickel, manganèse et graphite, par exemple) dont l’approvisionnement est de plus en plus saturé et coûteux. Pour remédier à la situation, de nouvelles batteries sont en voie de développement grâce à des matériaux comme le fer, le soufre, le sodium et le silicium, lesquels sont plus abondants, moins polluants et, surtout, moins chers. D’ici 2035, plusieurs changements importants seront donc apportés aux batteries.
Récemment introduites, les batteries au lithium-fer-phosphate s’avèrent plus sécuritaires face aux incendies et elles peuvent être rechargées sans restriction à 100 % de leur capacité. Elles offrent en outre une durée de vie supérieure à celle des batteries au lithium-ion, et ce, à moindre coût.
Énergie solaire
Les manufacturiers ne cessant d’innover pour faciliter l’utilisation d’un véhicule électrique, il est désormais possible de recharger la batterie grâce à des roues à turbine hydraulique et à des panneaux solaires fixés à même le véhicule. Ce mécanisme innovant est utile lors d’une panne du réseau électrique, pour le camping sauvage ou pour se rendre dans les régions éloignées où les bornes de recharge sont inexistantes. Au demeurant, un véhicule électrique doté de l’équipement approprié peut alimenter une maison ou un chalet lors d’une panne de courant en remplacement d’une génératrice à essence.
Intelligence artificielle
Pour sa part, la commercialisation de la conduite autonome (sans que le conducteur tienne le volant) prend plus de temps que prévu en raison des défis techniques qu’elle représente et des réglementations gouvernementales. Toutefois, l’avènement de l’intelligence artificielle devrait accélérer le processus.
Les secteurs commerciaux qui en bénéficieront le plus sont les entreprises de covoiturage, de robotaxi et de transport de marchandises qui exploitent des véhicules électriques, car leur conception s’avère à la base plus compatible avec l’intelligence artificielle que celle des véhicules thermiques.
De nouveaux accessoires permettent de recharger la batterie d’un véhicule électrique grâce à des panneaux solaires montés sur le toit.
L’avènement de l’IA devrait faciliter le développement de la conduite autonome (sans tenir le volant).