On n’a plus grand chose à se mettre sous la dent. On n’a plus grand chose pour festoyer. Mais au moins le gardien de but du Canadien a sauvé les meubles et l’honneur de notre fleur de lys.
Samuel Montembeault est le seul Québécois à avoir obtenu un poste sur l’équipe canadienne en vue du tournoi des 4 Nations qui se tiendra à Montréal et à Boston en février prochain. Pas d’Alexandre Lafrenière, qui a connu un dernier mois de misère à l’image de son club, les Rangers de New York.
Pas de Pierre-Luc Dubois, même s’il se refait une belle réputation cette saison sous les couleurs des Capitals de Washington.
Pas non plus de Marc-André Fleury, du Wild du Minnesota. Qu’on prétend un peu trop vieux à quarante ans.
Tous les autres vingt-deux joueurs du Canada proviennent des autres provinces canadiennes, dont les trois plus célèbres sont Sidney Crosby, des Penguins de Pittsburgh, Connor McDavid, des Oilers d’Edmonton et Nathan MacKinnon, de l’Avalanche du Colorado.
À part Montembeault, qui se battra pour être le numéro un devant le filet avec Adin Hill, des Golden Knights de Las Vegas et Jordan Binnington, des Blues de St-Louis.
Mais pourquoi n’a-t-on plus de Patrick Roy, de Martin Brodeur, de Mario Lemieux, de Mike Bossy ou de Claude Lemieux pour défendre nos couleurs québécoises ?
Ça me prendrait un spécial de quelques pages dans le Soleil de la Floride pour en faire toute la lumière.
Mais déjà notre hockey mineur se meurt. Au surlendemain d’une pandémie et au cœur troublant d’une inflation, les familles moyennes doivent mettre d’abord du pain sur leur table avant de payer un équipement de gardien, de défenseur ou d’attaquant à leurs jeunes. L’accompagnement des équipes est aussi devenu une plaie d’Égypte. Les parents s’inscrivent pour coacher d’abord leur kid et ça crée des malaises et des conflits de voisinage.
Et je ne vous parle pas de l’attitude dans les arénas. Des dizaines de vidéos circulent sur la toile où tu vois des parents s’engueuler, voire même en venir à se mettre la main au cou.
La Ligue junior majeur du Québec, qui a étendu ses pénates dans les Maritimes depuis déjà plus de deux décennies, est menée par des gouverneurs qui veulent avant tout faire du fric. Ce n’est pas très chic. Le modèle américain est devenu la référence. Comme au football, les meilleurs joueurs sont encadrés dans une ligue universitaire. Les saisons sont d’une vingtaine de parties et si tu n’as pas de bonnes notes à l’école, tu ne joues pas. Point final.
Pour revoir plus de Montembeault parmi nos espoirs et nos gloires de notre sport national, il faudra revenir à la genèse de notre hockey. Il faudra que le gouvernement Legault mette la main à la poche et nomme un être humain solide. Qui connaît notre sport ADN pour notre amour inconditionnel de notre hockey au Québec.
Il n’est pas trop ta rd. Il n’est jamais trop tard.
Mais il faut se relever les manches maintenant.
Sinon Montembeault sera le dernier des Mohicans pour encore très longtemps !
LES ÉCHOS DE SHOWTOM !
-Patrick Laine a réussi sa rentrée avec le Canadien. Deux buts en trois parties, bel influenceur dans le vestiaire, le Finlandais pourrait même permettre au Tricolore de se remettre dans le mix pour une course aux séries éliminatoires. Laine est comme un cannonneur de circuits au baseball. Il peut être zéro en quatre apparitions au bâton. Mais à sa cinquième présence, quand ça compte, il catapulte un laser top corner. Avec lui et Cole Caufield comme sniper, plus personne ne dormira dans les gradins du Centre Bell.