VARIATIONSLa Floride abrite une très grande variété d’espèces de tortues terrestres ou aquatiques. La majorité d’entre elles sont originaires de la région et sont dites indigènes (huit variétés dont quatre qui sont en voie de disparition), alors que d’autres qui ont été introduites sont qualifiées d’envahissantes (trois variétés). À cela s’ajoutent les tortues d’eau douce (trois variétés), et marines (trois variétés). Chacune jouant un rôle unique dans les divers écosystèmes de la Floride, dont le climat subit actuellement des changements majeurs qui affectent tout précisément la survie des tortues de mer qui ont récemment fait l’objet d’études spécifiques présentées dans cet article.
Influence sur la taille des nouveau-nés
Les recherches, qui couvrent les données provenant de 37 plages du monde dont en Méditerranée, aux îles du Cap-Vert et en Floride, tout précisément sur les plages de Boca Raton, ont permis de comparer la taille des nouveau-nés et ce, suivant trois critères (longueur, largeur et masse) et de noter leurs variations en fonction des facteurs climatiques locaux. Cela montre que les précipitations (pluie et vent) qui refroidissent la surface de la plage et augmentent l’humidité vont jouer un rôle crucial dans le développement des œufs et la grosseur des tortues à leur naissance.
Les résultats de cette étude menée en Floride sous la direction de Jeanette Wyneken, Ph.D., co-auteur et professeure au Département des sciences biologiques du FAU Charles E. Schmidt College of Science, confirment que les précipitations sont un meilleur prédicteur de la taille corporelle des nouveau-nés que la seule température du sable, mais soulignent aussi la nécessité de disposer de données plus localisées et sur la façon dont les conditions météorologiques régionales influencent l’incubation et le développement des nouveau-nés. De telles données sont essentielles pour affiner les stratégies de conservation visant à protéger les tortues marines dans le contexte du réchauffement climatique actuel.
Influence sur le sexe des nouveau-nés
Des études menées en 2018, tant en Australie ainsi qu’ailleurs et en Floride, ont mis en évidence que la température du sable dans lequel les tortues de mer pondaient leurs œufs allait être le facteur premier pour déterminer le sexe des nouveau-nés à venir.
C’est lors de ces recherches, que l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique a confirmé qu’en dessous de 27,7 °C (82 °F), c’est une tortue mâle qui va se développer dans l’œuf alors qu’au-dessus de 31 °C, (88 °F) ce sera une tortue femelle. Ce changement dans l’équilibre males-femelles des naissances des tortues marines dû au réchauffement climatique a d’ailleurs été récemment observé en Floride, où 99 % des nouveau-nés sont des femelles. Il va sans dire que ce déséquilibre dans la variété génétique risque de poser sur le long terme un problème pour la préservation de l’espèce, même si l’on considère qu’un male féconde plusieurs femelles.
En conclusion, les tortues marines de Floride, notamment la tortue imbriquée, la tortue olivâtre et la tortue à dos plat, qui contribuent à la santé et à l’équilibre de l’écosystème marin, se doivent d’être considérées comme une espèce menacée si l’on veut maintenir de la biodiversité et un équilibre naturel dans l’environnement marin de Floride.
Source https://www.fau.edu / https://www.20minutes.fr
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