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mardi, avril 23, 2024

Le combat de Fehr : le plafond salarial

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Donald Fehr, Directeur exécutif de l’Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey, a sonné les cloches il y a trois semaines lors du tournoi annuel des célébrités du sport professionnel.

Il a abordé plusieurs sujets quant aux décisions de la Ligue. Mais il a été catégorique sur l’un d’eux en parti-culier : le plafond salarial imposé aux équipes. Fehr n’a fait aucun détour, insistant sur le fait que les joueurs étaient contre cette politique imposée chaque saison. « Sommes-nous heureux qu’il y ait un plafond? La réponse est non », a-t-il enchainé.

« Ce n’est pas bon pour la promotion du sport et le baseball a clairement démontré que cette limite n’est pas nécessaire pour obtenir du succès », a ajouté Fehr.

Il a critiqué la décision du président Gary Bettman de ne pas permettre la participation des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques d’hiver de 2018. L’ancien grand  patron du syndicat des joueurs du baseball majeur savait ce qu’il faisait en s’attaquant au plafond salarial. Sans le moindre doute, il plaçait en tête des priorités cette question qui fera des étincelles lors de la prochaine négociation entre la Ligue et l’Association des joueurs. Chaque année, le plafond salarial fait un bond de quelques millions de dollars. Mais pour Fehr, il s’agit là d’une nuisance pour tous. Il estime que si la valeur du dollar canadien monte, cela permettra d’augmenter les revenus de la LNH, donc de faire un virage important à ce chapitre. Les deux partis ne vont pas tarder à fourbir les arguments et les armes parce que la bataille sera sûrement féroce.

Ceux qui ont eu à se frotter à lui dans des négociations, savent que Donald Fehr est un homme brillant, mais surtout têtu.

 

 

Ailleurs

Pourtant au baseball, bien qu’il n’y ait aucun plafond, cela n’empêche pas plusieurs équipes de tirer de la patte avec des assistances décevantes.

Les Marlins de Miami en sont le plus bel exemple cette saison. L’an dernier on ne cessait de parler du déménagement de l’équipe des Rays de Tampa. Certaines formations du baseball procèdent à des ventes de feux en transigeant leurs vedettes lorsque les affaires sont moins bonnes.

Mais les contrats de télévision rapportent tellement d’argent que cela permet à toutes les formations de surpayer des vedettes. Le baseball touche annuellement 1,5 milliards de dollars en revenus du petit écran. C’est loin des 7,2 milliards que reçoit chaque année la NFL jusqu’en 2022 et un peu moins que la NBA, qui touche 2,7 milliards de dollars jusqu’en 2025.

La Ligue nationale de hockey est le parent pauvre avec ses 633 millions par année à partager entre 31 équipes. Elle attire 1,8 millions de spectateurs par saison comparativement à quatre millions pour le baseball.

Le plafond salarial a été imposé dans la Ligue nationale de hockey pour permettre une parité entre les équipes. Les Rangers de New York, les Leafs de Toronto et le Canadien de Montréal pourraient ouvrir les vannes pour dépenser des dizaines de millions de plus pour attirer les meilleurs joueurs autonomes du circuit.

Que deviendraient, dans ces circonstances, les Hurricanes de la Caroline, les Panthers de la Floride, les Coyotes de l’Arizona, les Islanders de Brooklyn et même les Devils du New Jersey? Ces équipes, sans un contrôle des sommes globales versées aux joueurs, deviendraient inévitablement des épaves et disparaitraient des cadres du circuit.

Les autres équipes canadiennes, où les amateurs paient leur billet en argent canadien, doivent verser de l’argent américain lorsque vient le temps de remettre les chèques à leurs joueurs.Là aussi des équipes comme Calgary et Winnipeg tireraient de la langue.

Sans ce plafond salarial, les riches deviendraient des dynasties et les pauvres des orphelins. Ce n’est pas pour rien que des joueurs comme Connor McDavid, Carey Price et Patrick Marleau, viennent de signer des contrats mirobolants, qui leurs seront versés en partie sous forme de bonus. La raison est qu’advenant une grève ou un autre lock out dans la LNH, ces joueurs continueront à recevoir leur bonis à chaque année. Fehr endosse cette formule, mais là encore, ce stratagème peut devenir un piège. Toutes les équipes ne peuvent adopter cette politique et surtout, elles ne pourraient certainement pas consentir ce genre d’avantage à tous les joueurs. Si on doit retenir quelque chose des propos de Donald Fehr, des matchs joués pas des équipes de la LNH dans d’autres pays, comme le fait la NFL, sont ses propos sur le plafond salarial qui traineront dans le décor jusqu’au prochain affrontement entre lui et Gary Bettman. Ceci en référence avec la situation des Jeux de Pyeongchang. Et n’allons pas croire que ces négociations se dérouleront sous le signe de la bonne entente.

Les conséquences pourraient marquer douloureusement le hockey.

 

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