Vinny Viola, propriétaire des Panthers de la Floride, va-t-il remporter ses paris? Sa première victoire est l’entente obtenue avec le comté de Broward sur la restructuration du refinancement du bail qui lie l’équipe à l’administration régionale.

Son deuxième exploit semble se tresser davantage chaque fois que son équipe s’exprime au BB&T Center.

Depuis trois semaines, les amateurs font de plus en plus virer les tourniquets de l’amphithéâtre. Et ils sont nombreux les fans des Panthers, qui, devant les succès de l’équipe, reviennent supporter les leurs.

On se rappelle qu’en début de saison, la direction de l’équipe avait mis fin à une distribution exagérée de billets gratuits, ce qui faussait les chiffres des foules et qui frustrait ceux qui payaient le plein prix.

On a préféré diminuer le coût d’entrée pour tous. Petit à petit, cette nouvelle formule a fait son chemin.

Les Panthers maintiennent le rythme, les sièges vides sont de plus en plus parsemés dans le domicile de l’équipe.

Et comme Gerard Gallant a mené sa troupe à une place dans les séries de fin de saison, on assiste à une rareté de places.

C’était le plus grand besoin des Panthers. Tenir le coup jusqu’aux éliminatoires.

En début de saison, les pessimistes ne donnaient pas cher de la peau des Panthers, qui jouaient du hockey en cadence, en plus d’être à la merci d’une décision administrative des commissaires du comté de Broward.

Maintenant, la confiance s’est installée. Et les Floridiens ne semblent aucunement offusqués qu’une partie de la taxe de 5% sur les nuitées dans les hôtels du comté de Broward, ait servi à assurer la survie de l’équipe.

Sondage

Mark Bogen, commissaire du comté, a voulu scruter davantage le sentiment de ses contribuables face à cette décision de supporter l’équipe à partir des coffres municipaux.

Bien qu’il ait été le premier à s’opposer à un tel accommodement, Bogen a depuis, changé de discours.

Dans un sondage, nullement scientifique, il a tout de même consulté les citoyens sur cette fameuse entente.

Dans une lettre, il expliquait que Panthers ou pas, le comté devait encore 140 millions de dollars sur l’hypothèque de 212 millions contractée lors de la construction en 1998. Il ajoutait que cet immeuble de 17 ans commençait à avoir besoin de rénovation, ce qui nécessiterait d’autres dépenses importantes.

Mais sans locataire, ajoutait-il, tout ce fardeau des coûts deviendrait une dette à laquelle les citoyens auraient été forcés de contribuer.

Comme l’entente oblige les Panthers à verser annuellement 5,3 millions de dollars sur l’hypothèque restante et le comté de Broward 10 millions, une importante partie de la dette repose sur les épaules de l’équipe de hockey.

Par cet accord, le comté de Broward obtient le droit de développer l’immense terrain entourant l’amphithéâtre, ce qui pourrait faire éventuellement, entrer d’importantes sommes dans les coffres du comté.

Les Panthers s’étant engagés à fournir une garantie financière en cas de déménagement, le comté de Broward n’est aucunement perdant. Ni les Panthers.

Puisque l’avenir des Panthers apparait beaucoup plus prometteur, lorsque cette équipe commencera à engranger des profits, des redevances devront être versées aux finances du comté.

Avec ces explications claires et précises de Mark Bogen, les contribuables ont appuyé, par une forte majorité, le contrat qui prolongeait la vie des Panthers, à Sunrise.

Bogen a été le premier à dire qu’il avait fait fausse route au départ, en s’objectant à la moindre négociation.