Les Panthers de la Floride font ce qu’il faut pour se tailler une place dans les prochaines séries éliminatoires, ce qu’ils ont réussi une seule fois depuis 2000.
Il faut dire que la présente édition regroupe des joueurs plus talentueux que lors de son affrontement avec les Devils du New Jersey en 2012, alors qu’elle avait été éliminée par Martin Brodeur, en prolongation lors d’un septième match.
Cette équipe vient de causer une grande surprise en l’emportant sur les deux finalistes de la Coupe Stanley de l’an dernier, les Hawks de Chicago et le Lightning de Tampa Bay.
Deux victoires en deux soirs contre deux formations finalistes de l’année précédente ne s’était pas vu depuis 2013 dans la LNH.
Les Panthers, qui avaient perdu quatre fois après une formidable séquence de 12 victoires d’affilées, ont fourbi leurs armes contre les Hawks et le Lightning dans des gains convaincants.
En début de semaine, les Panthers occupent toujours le premier rang de leur division, ayant 63 points au classement, après la victoire de 5-2 sur les Leafs.
Il leur restera alors que 33 matchs à disputer. Les Panthers devront, d’ici la fin du calendrier, recourir à tous leurs atouts parce que leurs adversaires seront coriaces, plusieurs d’entre eux cherchant à obtenir un laissez-passer pour les séries.
De ces 33 matchs, dix les opposeront à des équipes qui justement sont à leur poursuite.
Ils auront rendez-vous trois fois avec les Wings et le Canadien, puis deux fois avec les Bruins et les Sénateurs.
Ces affrontements seront cruciaux pour toutes ces équipes.
Dale Tallon répète que la façon la plus simple de prolonger la saison en avril, c’est de gagner. De ne pas se fier que les concurrents connaitront des difficultés, bien que ce soit le cas pour les Sénateurs, les Bruins et le Canadien, qui ne réussissent pas à aligner des victoires en succession.
Si l’équipe de Gerard Gallant joue pour une moyenne de .500 d’ici le 9 avril, elle aura accumulé 96 points au classement, ce qui lui assurerait enfin une participation au long tournoi de fin de saison.
À moins d’une véritable catastrophe, les Panthers devraient, de la façon qu’ils jouent, depuis deux mois, atteindre cet objectif, l’unique préoccupation que ressent chacun des membres de l’équipe.
Les Panthers n’accordent pas beaucoup de buts et ils en marquent de plus en plus. Dans leurs matchs contre Chicago, Tampa et Toronto ils en ont réussi 14 et en n’ont donné que trois.
Une seule équipe a permis moins de buts qu’eux dans toute la Ligue. Les Capitals sont avares ayant concédé 104 buts, seulement quatre de moins que l’équipe de la Floride. Les Caps ont toutefois deux matchs de plus à jouer, ce qui pourrait permettre aux Panthers de montrer la meilleure défensive du circuit. Méchant redressement comparativement aux saisons passées.
Défense
Roberto Luongo tient le fort. Il refuse de parler de ses performances, même s’il connait une saison du tonnerre.
« Je joue derrière une superbe équipe encore meilleure que l’an dernier. Je ne veux pas parler de mes performances. C’est une affaire d’équipe et chacun contribue solidement à nos succès. Il ne nous reste qu’à garder le rythme », dit-il.
Il faudra s’attendre à ce Gerard Gallant lui confie davantage la protection du filet, bien qu’Al Montoya fasse une solide besogne comme second.
Les défenseurs des Panthers, malgré le jeune âge de quatre d’entre eux, tirent les marrons du feu et l’implication des attaquants en défensive est largement responsable de la faible moyenne de buts accordés à l’adversaire.
Si Aleksander Barkov et Jonathan Huberdeau mènent la charge de façon constante avec Jaromir Jagr, il faut dire que la production offensive reçoit la contribution de tous les attaquants.
Si Nick Bjugstad a pris un certain temps pour retrouver tous ses moyens après une longue absence, on peut dire qu’il a recommencé à causer des maux de tête à ses adversaires.
Dans ce dernier droit de la saison, les Panthers joueront 17 fois sur la route et 16 fois à la maison.
Leur fiche à l’étranger est excellente avec 29 points obtenus sur une possibilité de 48 alors qu’à domicile, ils ont récolté 32 points sur 48.
Cette équipe a donc gagné 14 de ses 18 derniers matchs. Elle avait eu besoin de 30 parties pour accumuler le même nombre de victoires en début de saison.
Plusieurs nouveaux joueurs s’étaient joints à la formation et il leur a fallu un certain temps pour mettre tous les morceaux en place.
Les deux importantes victoires sur les Hawks et le Lightning ont sûrement ajouté à la confiance des joueurs qui croient de plus en plus à leur capacité de vaincre chacune des 29 autres équipes.
Les Panthers n’ont sûrement pas atteint le niveau des Capitals, des Hawks, des Kings, mais plus personne ne les prend à la légère.
Gerard Gallant tient très bien les rennes de son équipe et réussi à tirer le meilleur de chacun de ses joueurs.
Avec la venue de nouveaux jeunes comme Logan Shaw et Corban Knight, qui ont mérité des postes réguliers, l’entraineur a le loisir d’écarter des joueurs de l’alignement s’ils ne lui donnent pas satisfaction. C’est ce qu’il fait et la méthode fonctionne.
Un peu de tout
La culbute des Canadiens de Montréal fait la manchette avant le succès des meilleures formations du circuit. Personne n’avait pensé le moindrement du monde que cette équipe deviendrait la pire de la Ligue, avec seulement six victoires à ses 25 dernières sorties. Marc Bergevin est à la croisée des chemins. Son équipe compte trop de joueurs marginaux. Il doit décider s’il repart à zéro en passant par le repêchage, ou s’il continue à embaucher des joueurs sans panache.
Personne n’aurait cru qu’à la pose du Match des Étoiles, la Ste-Flanelle se retrouverait au 20ème rang.
Si on trouve plusieurs déceptions chez les Canadiens, Tomas Plekanec figure au premier rang. Une équipe ne peut sûrement pas espérer le succès avec un premier joueur de centre qui n’a marqué que trois fois à ses 44 dernières parties.
Les Capitals de Washington forment la meilleure équipe de la Ligue nationale. Ce qui laisse penser que les séries éliminatoires réservent de grande surprise avec les 15 autres formations qui obtiendront une place en série éliminatoire.