Quel sport pratique Derek MacKenzie?
La majorité des fans dans la Ligue en n’ont peut-être aucune idée, pas plus que pour quelle équipe il s’aligne.
Pourtant, si vous interrogiez ses entraineurs, ses coéquipiers et la poignée de mordus des Panthers, tout ce beau monde vous vanterait ce joueur synonyme de détermination.
Il n’est jamais en haut de l’affiche, on parle peu de lui, il n’accomplit aucun grand exploit et son rôle est réduit à un poste de centre d’un quatrième trio, catégorie des joueurs interchangeables.
Derek est justement du groupe de qui les entraineurs disent qu’ils font plein de choses que le commun des mortels ne voit pas.
Pas certain que l’on pourrait trouver mieux pour le boulot qu’il abat, match après match.
À part marquer des buts à un rythme soutenu, il réussit tout.
Derek MacKenzie n’a jamais, en sept saisons dans la Ligue nationale, dépassé une mince production de neuf buts.
C’est le lot des joueurs affectés à une quatrième ligne d’attaque.
Dans la Ligue américaine il avait tout de même marqué 25 puis 22 buts en 2007-2008 et 2008-2009.
Puis quelque part, l’un de ses entraineurs l’a catalogué joueur de soutien et il s’en est accommodé admirablement, durant cinq ans, avec les Bleu Jackets de Columbus avant de rejoindre les Panthers, la saison dernière.
Le cœur
On ne l’a pas embauché parce qu’il avait de gros bras. Il ne fait que 5 et 11 et pèse 181 livres.
Sauf qu’il est un véritable guerrier. Son équipe connait un passage très difficile depuis le 30 octobre.
Au cours de cette pénible séquence, le capitaine Willie Mitchell et Dmitri Kulikov ont brassé un peu la cage dans l’espoir de réveiller leur équipe. Tous deux ont suggéré à leurs coéquipiers de prendre l’exemple sur le courage et la détermination de Derek MacKenzie et de ses compagnons de quatrième trio.
Dans un match à Calgary, il s’en est pris à Josh Jooris, qui venait de servir un coup sournois au jeune défenseur Aaron Ekblad.
Le natif de Sudbury reçoit l’admiration de ses pairs.
On peut le comprendre lorsque l’on prend le temps d’observer son travail dans un match. Il est le joueur qui frappe l’adversaire sans arrêt, gros ou petit, il est impeccable défensivement, il excelle lors des mises au jeu, il est utilisé régulièrement lors des infériorités numériques et, avec ses deux ailiers, il dérange sans cesse l’adversaire, dominant en échec avant.
Lorsque les Panthers sont en arrière dans le pointage généralement on ne fait pas appel à ses services. Samedi lors de la victoire de 5-4 à Tampa, son entraineur a décidé de l’envoyer dans la mêlée dans la dernière minute de jeu alors que son équipe tirait de l’arrière. Lorsque les siens ont les devant, il devient l’un des hommes de confiance de Gerard Gallant.
Et de plus, il mène son équipe dans la colonne des plus et des moins avec un +7.
Si Dale Tallon devait faire une transaction demain, il est évident qu’il tenterait d’épargner Derek MacKenzie.
Mais l’autre directeur gérant pourrait bien faire une tentative pour obtenir ces services.
Le job de ce genre de joueur n’est jamais surpayé pas plus qu’il n’est assuré.
Souvent, ils doivent se contenter de contrat d’une ou deux saisons.
Dans le cas de Derek il y a toujours preneur. Il a beaucoup de mérite parce qu’à 34 ans, la majorité des joueurs de sa catégorie doivent laisser leur place à de plus jeunes.
Son implication et son cœur à la bonne place lui permettront probablement de jouer encore quelques saisons.