La grippe aviaire, hautement pathogène, affecte présentement plusieurs oiseaux sauvages de la région. À Fort Lauderdale, les vétérinaires de l’hôpital South Florida Wildlife Center (SFWC) prennent des précautions supplémentaires pour protéger les patients à plumes et le personnel.
L’infection virale se transmet naturellement entre les oiseaux. Plusieurs cas du virus H5N1, hautement pathogène chez des oiseaux sauvages, ont récemment été signalés le long de la côte est, allant du New Hampshire à la Floride.
Cette épidémie affecte présentement plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs répertoriées jusqu’à Palm Beach. La vétérinaire Antonia Gardner, directrice médicale du SFWC à Fort Lauderdale, ajoute que « cette grippe, également connue sous le nom d’influenza aviaire, est un risque potentiel pour tous les types d’oiseaux, y compris les oiseaux domestiqués ».
Dans un développement connexe, le Conseil de la santé animale de l’État de l’Indiana a signalé la quatrième éclosion à l’épidémie du même virus qui a frappé des élevages de dindes. Au 19 février dernier, une autre ferme a dû abattre sa production de 15 400 volailles.
Étendue
Depuis le début de l’année, le CIDRAP (Center for Infectious Disease Research and Policy) a identifié la souche eurasienne H5N1 chez la sauvagine dans plusieurs États de la côte est américaine. Des événements similaires ont été signalés chez des volailles et des oiseaux sauvages dans les provinces canadiennes de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve. Le même virus a alimenté des épidémies dans d’autres parties du monde, entraînant d’importantes pertes de volailles, particulièrement en Europe.
Aux États-Unis, la dernière épidémie de grippe aviaire hautement pathogène chez la volaille s’était produite en 2020. Elle impliquait la souche H7N3, qui faisait partie d’une activité liée à une autre forme du virus ayant frappé des élevages de dindes en Caroline du Nord et du Sud.
En 2016, l’État de l’Indiana avait signalé une contagion de grippe aviaire lorsque 11 fermes avaient été touchées par la H7N8. Le triste événement avait entraîné la perte de 400 000 volailles.
Entre décembre 2014 et juin 2015, une épidémie avait frappé 21 États américains et provoqué la perte de plus de 50 millions de poulets et de dindes d’élevage.
La transmission à l’humain
Les responsables de la santé ont déclaré qu’il y avait un faible risque de transmission aux mammifères et qu’il n’y avait eu aucune infection humaine connue en Amérique du Nord. La dernière fois que l’influenza aviaire avait été signalée chez l’homme remonte au 9 janvier 2017. C’était en Chine où leur Commission nationale de la santé avait avisé l’OMS que 106 cas de H7N9 étaient survenus parmi les villageois d’un secteur isolé. En tout, 35 décès et deux cas potentiels de transmission interhumaine. Quatre-vingt des 106 personnes atteintes avaient visité des marchés de volailles vivantes infectées.
Règles à suivre
Pour l’instant, la grippe aviaire ayant atteint les oiseaux sauvages de Floride est étroitement surveillée. « Des protocoles d’admission, de triage et de quarantaine ont été mis en place », a déclaré Dr Gardner.
Les responsables de la faune demandent aux gens de les aviser s’ils découvrent des oiseaux morts afin de les récupérer pour conduire les tests appropriés et ainsi suivre l’évolution de l’infection. À titre de prévention, il faut empêcher le contact entre les oiseaux sauvages et les oiseaux domestiques ou captifs et éviter de manipuler des animaux sauvages.
Pour rapporter des oiseaux morts, contactez le South Florida Wildlife Center :
(954) 524-4302