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dimanche, septembre 8, 2024

Traverser l’Atlantique… à la rame !

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La World’s Toughest Row-Atlantic est une course annuelle où des équipes du monde entier tentent de traverser l’océan Atlantique, des îles Canaries à Antigua, en bateau à rames. La Québécoise Chantale Bégin, professeure à l’UFS (University of South Florida) à Tampa, a vécu cette expérience unique lors de la course 2023. Elle et son équipe « Salty Science » ont même remporté la victoire dans la catégorie des femmes, la première équipe nord-américaine à décrocher cette coupe ! 

Salty Science était composée de quatre scientifiques en biologie marine : madame Bégin, deux de ses anciennes étudiantes américaines à l’USF, Lauren Shea et Noelle Helder, et Isabelle Côté, sa directrice de thèse en biologie.

En 38 jours 18h 56 minutes, l’équipe victorieuse a parcouru 3 000 miles (5 000 km), à bord d’un bateau à rames de 28 pieds. Le départ s’est effectué le 13 décembre 2023 et les 38 équipes ont coursé dans des conditions exceptionnellement ardues.

Entraînement

Les quatre scientifiques se sont préparées pendant deux ans et demi dans la région de Tampa Bay. Le plus long parcours qu’elles ont ramé dans le golfe a été 40-45 miles, dans des conditions favorables comparativement à la course sur l’Atlantique…

Quelle aventure !

« Cette année-là, les conditions météo ont été extrêmement difficiles avec de très grosses vagues et de très gros vents pour une bonne partie de la course », raconte Dr. Bégin au Soleil de la Floride. « Ce qui est bon pour aller vite, mais ce qui est aussi très très épeurant ». 

Les premiers dix jours ont été extrêmement intenses ! Des vagues énormes, d’environ 10 mètres et rapprochées l’une de l’autre, ont provoqué des jours de mal de mer et des bris d’équipements. Salty Science faisait littéralement du surf en descendant certaines vagues. « En ramant, on peut aller à environ à trois nœuds; mais une seule vague nous en a fait faire plus de 17 ! ». Par mesure de sécurité, les coéquipières ont installé un parachute spécial à l’arrière du bateau pour le ralentir et empêcher la poupe et le gouvernail de sortir de l’eau, comme cela s’était produit. 

Difficultés additionnelles ?

La nouvelle lune au départ… « On ne voyait rien la nuit; on ne voyait pas les vagues arriver. Même si on s’était fait dire que cette embarcation très petite pouvait gérer cela, c’est quand même très inquiétant », relate professeure Bégin. Malgré tout, les coéquipières ont vu que le bateau réagissait bien aux vagues. Mais au quatrième jour, le dessalinisateur d’eau s’est brisé et à la cinquième journée, une des vagues a coincé deux des rames sous le bateau. Puis la fatigue ! Les femmes ramaient en duo douze heures par jour. Ce qui donnait peu de temps pour dormir, manger et se nettoyer de l’eau saline pour éviter de faire des plaies.

L’embarcation avait deux petits compartiments pour dormir, où il était difficile de s’étendre et de se sentir à l’aise pendant les pauses. Pas de salle de bain; une chaudière et aucune intimité. Elles plongeaient dans l’océan aux 7-10 jours pour se laver. 

Les points forts ?

Dr. Bégin : « Difficile comme question… L’arrivée quasiment surréelle, mais il y a beaucoup plus que juste la fin ! Comment on s’est comportées en équipe et comment on a réglé les problèmes dans les parties les plus difficiles, épeurantes et problématiques. On s’est supportées, on a trouvé des solutions ». Puis, les mammifères marins, dauphins, poissons-volants, etc., et les levers du soleil qui représentaient souvent la fin d’une nuit difficile… « Chaque matin, on faisait un nouveau point sur le GPS – ok, on vient de faire 73 miles aujourd’hui – on bouillait l’eau pour hydrater les repas, faisait du café, riait, écoutait de la musique, tout en appréciant des levers de soleil magnifiques », exprime-t-elle avec gratitude.

L’aventurière est très reconnaissante du support de sa famille depuis plusieurs années; son mari floridien, marinier, et leurs filles de 14 et 9 ans. Malgré avoir raté des événements et anniversaires importants, « ce qu’ils ont manqué durant mon absence a été compensé par l’inspiration, la fierté et se retrouver ». 

Collecte de fonds et de données

Les quatre scientifiques victorieuses ont relevé le défi pour amasser des fonds s’élevant à 262 000 $ US. Les dons sont toujours bienvenus et sont versés à trois organismes sans but lucratif qui agissent pour la conservation marine et donnent accès à des cours de terrain en biologie marine, dont une organisation travaillant à la préservation des récifs coralliens dans l’Est des Caraïbes avec Dr. Bégin.

Récemment, elle a passé deux semaines dans les îles Grenadines, avant la venue de l’ouragan Berryl, pour collecter des données avec des étudiants de l’USF. Elle prévoyait retourner en août pour mesurer l’impact du passage de l’ouragan afin d’informer le département de pêche et d’environnement local pour qu’il puisse prendre des décisions éclairées.

Pour plus de renseignements sur Salty Science https://saltyscience.org ou faire un don https://saltyscience.org/donate.

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