C’est le virus de la grippe A de sous-type H5N1 (A/H5N1), un sous-type du virus de la grippe A, qui est responsable de la grippe aviaire chez les volailles, les oiseaux sauvages et les bovins laitiers. Bien connu des scientifiques et des chercheurs, il a été identifié pour la première fois chez des oiseaux d’élevage dans le sud de la Chine en 1996.
La grippe aviaire chez les humains
Le virus A/H5N1 peut également infecter plusieurs espèces de mammifères comme les bovins, les phoques, les chèvres et les mouffettes (skunks), mais aussi les humains lorsqu’ils sont exposés à des oiseaux infectés. Dans ces cas, les conséquences sont souvent graves, voire mortelles.
Il faut savoir que la contamination se fait aisément, car le virus A/H5N1 est excrété dans la salive des oiseaux infectés, ainsi que dans le mucus, les excréments, les sécrétions respiratoires et autres liquides corporels (comme le lait) d’animaux infectés. Comme il peut se propager rapidement parmi les oiseaux sauvages et les élevages, des millions de volailles doivent souvent être abattues pour tenter de contenir le virus.
Recherches pour un vaccin
Le Collège de Santé Publique de la University of South Florida (USF Health) est en première ligne des recherches et du contrôle des risques. En 2023-2024, le Global Virus Network (GVN), dont le siège social international se trouve désormais dans les locaux de USF, sous la direction de Sten H. Vermund, MD, PhD, doyen de USF Health et médecin en chef du GVN, a organisé trois tables rondes sur le H5N1, et d’autres sont prévues en 2025.
Les chercheurs du GVN travaillent actuellement à la mise au point d’un vaccin universel contre la grippe, capable de protéger contre une large gamme de souches, incluant le H5N1. Bien que ce vaccin expérimental soit prometteur, il est encore à un stade précoce de développement et n’est pas disponible pour le public.
En attendant cette avancée, il est recommandé de vacciner les agriculteurs et les travailleurs agricoles exposés au H5N1 avec les vaccins actuellement disponibles, afin de les protéger contre les souches de grippe les plus courantes.
Programmes de surveillance
Parallèlement aux recherches sur un vaccin universel, des programmes de surveillance de type One Health sont mis en place pour suivre les cas de grippe H5N1 chez les animaux et les humains. Ces programmes sont supervisés par Christian Bréchot, MD, PhD, directeur de l’Institut des microbiomes, doyen associé principal pour la recherche mondiale au Collège de médecine Morsani de USF Health, vice-président du conseil d’administration et président émérite du GVN.
Conclusion
Bien qu’il y ait eu quelques rapports préoccupants en 2024, les cas humains de H5N1 restent rares pour l’instant. De plus, même si l’on constate que le virus évolue et s’adapte, les experts de USF Health estiment que la population en général n’est pas confrontée à une pandémie immédiate. Toutefois, il est essentiel de rester vigilant, d’évaluer en permanence le potentiel de mutation et de propagation du virus, et d’élaborer des plans d’intervention en cas de besoin.
Sources : www.usf.edu ; www.wikipedia.org