Que font les Canadiens en Floride quand le temps est frisquet? Ils magasinent.
Pas de plages, pas de souper dehors le soir en groupe pour socialiser, pas de bain de soleil, même sur le terrain du complexe qu’ils habitent et encore moins la piscine, même si elle est chauffée, parce qu’une fois extirpé ils grelottent.
Sûrement que les commerçants en sont heureux parce que leur boutique roule peut-être à plein régime. Le soir, il y a la télévision pour ceux qui parlent l’anglais où les réseaux québécois pour ceux qui ont la chance de les capter chez eux.
Ceux qui sont venus quelques mois l’an dernier ont été gâtés par l’un des plus beaux hivers des dernières années. Là, c’est un peu différent.
Probablement que les locateurs se disent que si les choses ne s’améliorent pas en février, ils choisiront une autre destination l’an prochain.
Les golfeurs ne souffrent pas trop de ce mercure un peu bas puisque pratiquer leur sport à 28 ou 29 degrés Celsius c’est plus lourd qu’en temps frais.
Si les commerçants des centres commerciaux remercient Mère Nature, les restaurateurs qui comptent sur la terrasse pour faire de bonnes affaires sont au dé-sespoir. Il ne leur reste pas beaucoup de temps pour renflouer leurs caisses parce que plein de Canadiens font le chemin inverse pour rentrer à partir de la mi-mars.
Yvette Demers, une Québécoise, vit son premier séjour de quatre mois ici. Elle ne se plaint aucunement, estimant que l’hiver au Québec est plus rigoureux que l’an dernier. Ses enfants, qui vivent au nord, semblent subire toute une bouillie avec les tempêtes!
« Je suis choyée d’être ici et j’occupe mon temps avec de nouvelles amies que j’ai rencontrées. Puis il y a plein à faire pour ceux qui sont curieux. Ces températures douces nous permettent de faire des choses que nous ne ferions pas si le mercure persistait à nous dorer », philosophe-t-elle.
« J’en profite pour faire de l’exercice et je prends des leçons d’anglais », dit-elle.
Claudette McCarthur ne s’ennuie pas le moindrement elle non plus. « Je viens ici depuis quelques années. J’ai donc beaucoup de monde qui m’entoure. Je relaxe, je joue aux cartes, je prends un verre. C’est le farniente ce qui me plait puisque je n’ai pas à m’occuper d’une grande maison comme chez moi. On n’a pas à se plaindre quand on peut se permettre de vivre l’hiver en Floride », conclut Claudette.
Faudra faire preuve de patience parce que ce temps persistera, à quelques exceptions, tout au moins jusqu’à la deuxième semaine de février, ce qui est inhabituel.
