Depuis 1989, environ 700 personnes ont perdu la vie aux États-Unis après avoir consommé des huîtres du Golfe du Mexique n’ayant pas été vidées de la bactérie qu’elles portaient.

Plusieurs cas d’intoxication alimentaire surviennent partout, mais aucune n’a de conséquences aussi fatales.

L’alerte vient du Food and Drug Administration des États-Unis dont on ne peut jamais douter de ses avis.

Les huîtres infiltrées par la bactérie Vibro vulnificus, provoquent chez les consommateurs, une douleur atroce pendant qu’une infection se propage dans le corps, ce qui souvent force une amputation, quand elle ne cause pas la mort.

Ces huitres font apparaitre des symptômes bénins chez les personnes en santé. Toutefois, cela devient une véritable menace chez les gens qui souffrent de maladie du foie, de diabète, d’un cancer ou du sida.

Dans la deuxième catégorie, des millions de personnes sont alors exposées aux ravages de ce fruit de mer.

Obligation

En 2003 en Californie, les autorités ont interdit la vente des huîtres du Golfe du Mexique récoltées dans les mois chauds, c’est-à-dire d’avril à octobre, sauf si elles ont été traitées pour tuer la bactérie. Depuis cette obligation, une seule personne est décédée dans ces circonstances.

Effectivement, c’est surtout en été que l’on retrouve les personnes affectées.

Lorsqu’on a voulu étendre cette mesure à la grandeur du pays, l’industrie et ses alliés à Washington s’y sont opposés, estimant que cette entreprise signerait sa mort.

Ces opposants ont écrasé dans l’œuf le projet, affirmant que ceux qui perdaient la vie en consommant ces huîtres sont des malades chroniques qui devraient connaitre les dangers de consommer cette espèce.

Ces décideurs politiques ont bien proposé des moyens pour réduire la menace, mais leurs méthodes sont difficiles à appliquer et des millions d’individus restent vulnérables.

L’Union européenne, par exemple, refuse l’importation des huîtres du Golfe du Mexique qui représentent la moitié de toutes celles vendues au pays.

Si vous commandez ce fruit de mer dans un restaurant, il y a bien des chances qu’il vienne du Golfe.

Selon les autorités américaines

La Vibrio vulnificus est la maladie d’origine alimentaire la plus meurtrière. Elle tuerait 35 % des personnes infectées.

Les recensements du gouvernement montrent qu’en moyenne, une personne en est décédée à chaque mois depuis 1999. L’avertissement doit être pris très au sérieux.

La cuisson tue la bactérie. Toutefois, celles qui ne sont pas restées suffisamment sur le feu peuvent entrainer des inconvénients majeurs.

Les indications non obligatoires sur les menus des restaurants sont peut-être utiles mais, avec le temps, il a été démontré qu’elles étaient inefficaces.

Ils sont des centaines de clients, ici en Floride, à avoir connu différents problèmes graves après avoir mangé ce produit dans un restaurant.

Vous ne trouverez pas d’huîtres traitées sur le menu de plusieurs restaurants de la Floride parce que les propriétaires soutiennent que le procédé est trop onéreux et qu’elles goûtent moins bon.

À plusieurs endroits, le libellé requis apparait en petits caractères, au bas des menus, ce qui n’est pas une mise en garde suffisante.

Les maux attrapés par cette consommation peuvent trainer quelques semaines.

De Washington, David Plunkett, du Centre pour la science au service du public, n’y va pas par quatre chemins en disant “personne ne s’assoit pour diner au restaurant avec l’espoir de mourir dans trois jours”.

Raymond Cordes, un ex-militaire de 81 ans de Fort Myers, souffrait de diabète et suivait religieusement les conseils de son médecin. Mais il ignorait tout du danger des huîtres du Golfe. Il en a mangé et, malgré l’amputation d’une main et de ses deux jambes, trois jours plus tard il fermait les yeux pour toujours.

De nombreux cas comme celui-ci peuvent être racontés.

Plusieurs commerçants d’huîtres auraient trouvé des façons de contrer la bactérie, mais plusieurs se sont vus refuser le droit d’y recourir.

La sagesse invite à la prudence.