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vendredi, mars 21, 2025

BOOM DES POULAILLERS PRIVÉS

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L’épidémie de grippe aviaire qui sévit aux États-Unis s’est intensifiée ces derniers mois. La pénurie de poules crée une hausse des prix des œufs importante : le prix moyen avait augmenté de +37 % entre décembre 2023 et décembre 2024, puis encore de +15 % entre décembre 2024 et janvier 2025.

Comme l’explique la journaliste Maria Avlonitis de WLRN, de nombreux Floridiens recherchent désormais des œufs produits localement : Charley Harrold, 43 ans, chef de l’exploitation de poulets Charley’s Chicks à Jacksonville, a déclaré que la demande en œufs et en poulets a explosé récemment. Il ressent même de la pression pour répondre aux besoins en œufs de la communauté. 

Par ailleurs, de plus en plus de Floridiens sautent le pas et se lancent eux-mêmes dans l’élevage de poules dans leur jardin. Harrold explique que sa ferme est en rupture de stock de poules pondeuses. Récemment, en un samedi, il a vendu plus de 1 000 poussins, alors que d’habitude il n’en vend jamais plus de 400. 

Portraits de ces nouveaux mini-agriculteurs

Lacy Spencer, 26 ans et instructrice de fitness à Trenton au nord-ouest de l’État, a fait l’acquisition de deux poules en juin 2024 afin de réduire son budget épicerie et de gagner en autonomie alimentaire. Elle en possède désormais cinq dont un coq, et elle les considère comme ses animaux domestiques.

Julie Deeghan, 40 ans, de High Springs, un secteur pas tellement loin de Trenton, a commencé son élevage avec 12 poules il y a un an et demi, et en a maintenant une cinquantaine dont six coqs. Elle vend sa production d’œufs (jusqu’à 120 par semaine), et n’a jamais augmenté ses prix. 

Quant à Karina Fundora, 23 ans, plus au sud à Williston, elle a démarré une entreprise de poussins d’un jour et d’œufs prêts à éclore l’année dernière. Elle confirme que depuis décembre 2024, la demande a explosé : elle a même une liste d’attente de clients potentiels ! Ce commerce est un travail secondaire pour elle qui a un emploi dans la fiscalité, mais elle aime son élevage. Elle souligne que la qualité des œufs – en particulier les jaunes – n’a rien à voir avec les œufs achetés dans le commerce. 

Bien sûr, même ces petits élevages peuvent être atteints par la grippe aviaire : le Sunshine State se trouve sur la trajectoire des oiseaux migrateurs qui peuvent être porteurs de l’influenza. Kevin Folta, un exploitant âgé de 58 ans et établi à Archer en Floride du Centre-nord-ouest, explique cacher l’eau et la nourriture destinées à son élevage, afin de les protéger contre toute contamination extérieure. 

Les municipalités s’adaptent

À Clermont, à 32 kilomètres à l’ouest d’Orlando, la municipalité vient d’autoriser les poulaillers privés jusqu’à cinq poules maximum (pas de coq) afin de répondre à la pénurie d’œufs. Les résidents intéressés doivent faire une demande de permis. À Gainesville, au nord de l’État, les particuliers peuvent élever jusqu’à 10 poules.

Il existe une grande disparité d’une commune à une autre. À Port St Lucie sur la côte est de l’État, Katie Whalen souhaite se lancer dans la création de son poulailler domestique, mais les lois locales le lui interdisent. Whalen a lancé une pétition pour tenter d’obtenir gain de cause. 

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