L’invasion de milliers de nouveaux arrivants dans le Sud de la Floride complique de plus en plus le déplacement des travailleurs qui doivent se rendre à destination chaque jour et retourner à la maison.
Une étude démontre à quel point le surplus de voitures congestionne la circulation dans les comtés de Miami-Dade, Broward et Palm Beach. Le temps que perdent les travailleurs pour se rendre au travail est devenu un véritable supplice pour ceux qui utilisent leur voiture.
La hausse du nombre de minutes pour franchir le trajet a fait, au cours de la dernière année, le plus grand bond à la grandeur des États-Unis. Les derniers chiffres démontrent que le nombre d’automobilistes, qui doivent être au volant durant 90 minutes pour franchir la distance entre leur lieu de travail et leur domicile, a fait un bond de 29 pourcent dans les trois comtés du Sud de la Floride.
Ce phénomène est causé par le manque d’habitations ou en raison des prix exorbitants des propriétés dans les milieux très urbanisés. Les règlements restrictifs découlant des plans de zonage limitent, dans de nombreux centres, la hauteur des édifices, ce qui limite le nombre d’appartements et forcent une partie importante des travailleurs à s’éloigner de leur lieu de travail.
Dans un rapport datant de moins d’un an, on donne comme exemple le cas d’une travailleuse qui réside à 13,5 miles de son emploi. Cette personne a besoin entre une et trois heures selon la circulation pour se rendre au travail ou pour rentrer chez elle.
Les urbanistes et les experts en transport sont à court de moyens pour trouver des solutions à ce problème qui n’est pas à la veille de prendre fin. Bien au contraire puisqu’en ce moment, dans toutes les villes du Sud de la Floride, c’est le boum de la construction de maisons unifamiliales ou d’édifices en hauteur. La densité des populations progresse de façon exponentielle dans les trois comtés. Où on ne trouve pas de terrain disponible, on démolit pour y construire des tours d’habitation. Ces réalisations se font au cœur des centres-villes, ce qui ajoute tant d’inconvénients à une circulation déjà saturée.
Au rythme où vont les choses, on peut se demander ce qu’il en sera dans à peine 10 ans. On sait que des milliers de Baby Boomers, qui sont maintenant à la retraite, particulièrement ceux des villes du Nord des États-Unis, décident de venir finir leurs jours dans un climat où l’été est de 365 jours par année.