Marc-André Fleury sera de la grande visite avec le Wild du Minnesota à Montréal, le jeudi le 30 janvier, pour y disputer ce qui, semble-t-il, sera la dernière partie de son éblouissante carrière sur la patinoire du Canadien au Centre Bell de Montréal.
Et quand je regarde le parcours de conquérant du prochain Hall of Fame gardien de but originaire de Sorel-Tracy, une seule question me taraude l’esprit : aurait-il été aussi lumineux avec le Canadien ? Une équipe certes emblématique mais qui souvent étouffe le talent des hockeyeurs de chez nous.
Vous me voyez venir comme le métro en pleine heure de pointe. Je pense à Samuel Montembeault, l’actuel numéro 1 devant le filet du Tricolore.
L’athlète de 28 ans de Bécancour voit désormais son parcours remis en question à chaque sortie. À chaque arrêt ou à chacun des buts qu’il accorde. Surtout depuis l’arrivée d’un jeune blanc bec de 23 ans, le Tchèque de Ostrava, Jakub Dobes, qui a encaissé seulement son premier revers en six départs, 4 à 3 en prolongation au Centre Bell, samedi soir.
Montembeault n’a plus le droit à l’erreur, à la moindre mauvaise sortie, sinon on l’envoie au pilori. Et on dit qu’il est ni plus ni moins qu’un bon deuxième violon. Pourtant Montembeault a fait son chemin de croix avant de mériter ce poste de numéro 1 cette année à la suite du départ de Jake Allen pour les Devils du New Jersey.
Faut se rappeler que Montembeault a atterri avec le club à un moment de grand vide entre les poteaux : la fin de carrière abrupte de Carey Price. Quand tu arrives après un gardien qui a été élu parmi les vingt-cinq meilleurs joueurs des vingt-cinq dernières années dans la LNH, les jambières sont lourdes à porter. Le masque s’embrume plus facilement.
Entre Patrick Roy et Price, un seul gardien de notre patrimoine avait réussi à se faire un nom malgré la pression qui vient sous ses épaulettes. Vous aurez nommé comme moi l’expressif José Théodore. De Roy à Price, en passant par Théo, l’histoire fut belle. Montembeault doit donc subir toutes les comparaisons, avec les éloges et les vicieuses critiques qui viennent avec.
Montembeault n’écrira pas son nom aussi haut que celui des gardiens mentionnés. D’abord parce qu’il n’a pas encore eu un club de champions devant lui. Et aussi parce qu’il n’a pas le potentiel, l’aura ou la magie des Plante et Roy.
Mais il me semble qu’on devrait être plus conciliant avec lui. Porter le chandail du mythique club montréalais pour un Québécois est un honneur, un privilège, un rêve vécu les yeux tout grands ouverts. Sauf que depuis trente ans, les Québécois sont rares comme des trèfles à quatre feuilles. Maintenant que nous avons un Montembeault, un David Savard, un Mike Matheson et un Alexandre Carrier sous nos couleurs tricolore, soutenons-les avec amour.
Pour faire rêver ceux qui suivront pour les générations futures.
Parce que demandez à Fleury s’il aurait aimé un jour avoir une carrière à Montréal comme celle qu’il a eu à Pittsburgh, Las Vegas et Minnesota : son sourire béat serait sa plus belle réponse !
LES ÉCHOS DE SHOWTOM
– Patrik Laine est non seulement devenu un indispensable sniper notamment pour l’attaque massive du Canadien, mais il est aussi devenu un homme ouvert à toutes les discussions sur les dangers qui guettent la santé mentale des athlètes. Parfois quand la caméra va le chercher sur le banc des joueurs, le visage pensif de Laine parle plus qu’un sermon d’un curé du dimanche. Laine est passé par l’enfer durant deux ans et il est venu près de quitter un sport qui lui assurera une retraite douillette. Mais que maintenant il accepte, entre les parties, de venir raconter son histoire à des groupes de jeunes angoissés, comme il l’est encore, est un baume et un cadeau pour tous nos ados qui souffrent trop de la peur du lendemain…
– Chris Nilan, le dur à cuire du Canadien dans les années 80, a décidé de monter sur scène pour raconter lui aussi ses démons avec la drogue, l’alcool, son divorce et sa reconstruction avec la vie. Ça demande beaucoup de résilience et de courage pour faire un tel exercice devant le public.
– Nathan MacKinnon en a gros sur le cœur contre son organisation, l’Avalanche du Colorado, d’avoir laissé tomber son coéquipier, ailier et ami, Mikko Rantanen pour une question de contrat. On verra bien si cet échange, qui a amené l’excellent Martin Necas à Denver, brisera à court et à long terme l’esprit de corps du club des Rocheuses.
– Les Bills de Buffalo et Josh Allen n’y arrivent jamais contre Patrick Mahomes et les Chiefs de Kansas City. Dans une finale de l’AFC à couper le souffle, les Chiefs ont encore battu par la peau des dents les Bills par le score de 32-29 et ils s’en vont en Nouvelle Orléans pour affronter les Eagles de Philadelphie au 59ème Super Bowl, le 9 février.
– Mahomes et les Chiefs tenteront de remporter un troisième Super Bowl de suite, ce qui serait une première dans l’histoire de la populaire NFL. Une affiche qui fera plus de 100 millions de téléspectateurs.