La lutte pour une place dans les séries éliminatoires devrait être aussi épique que l’an dernier dans la section Atlantique.
Les Panthers de la Floride, qui ont raté leur mission par un seul point au classement lors du dernier calendrier, seront encore des aspirants au bal printanier.
Pour y arriver, ils devront toutefois éviter les pièges qui leur ont coûté ce laissez-passer, tout en espérant que les blessures ne viendront pas freiner l’élan de leurs meilleurs éléments.
L’opposition sera féroce avec de solides formations telles que Tampa Bay, Toronto et Boston.
Si Ottawa, Montréal, Buffalo et Détroit sont des équipes en recons-truction, les quatre autres doivent être vues comme parmi les meilleures.
L’an dernier, les Panthers ont connu un misérable début de saison en perdant 10 de leurs 14 premiers matchs. Ce départ chaotique les a empêchés de prolonger leur saison au-delà du calendrier régulier.
Ils devront être prêts dès le départ puisqu’en octobre, ils joueront six de leurs neuf matchs sur la route. Ces visites à l’étranger pourraient bien donner l’indication de ce que sera la prochaine campagne des floridiens.
Si la première demi-saison a été désastreuse avec un dossier de 22 revers, 19 victoires et six revers en prolongation, cette équipe a dominé la Ligue nationale avec 25 gains et deux revers en prolongation, encaissant seulement huit échecs après le match des Étoiles, ce qui est prometteur.
On comprend comment leur début erratique a causé leur perte.
Les Panthers avaient connu une saison misérable l’année précédente en raison de la décision du propriétaire, Vincent Viola, d’écarter le directeur gérant Dale Tallon au profit de l’incompétent Tom Rowe, qui avait limogé l’excellent entraineur Gerard Gallant.
Les joueurs, qui avaient vécu ce triste passage, n’étaient pas dans les meilleures dispositions pour entreprendre la saison 2017-18.
Puis, toute l’équipe devait s’acclimater à un nouvel entraineur et à un nouveau système de jeu.
Si les six premières semaines du calendrier ont constitué un véritable naufrage, les blessures qui ont limité Roberto Luongo à seulement 39 départs ont pesé encore plus lourd dans cette course qui s’est mal terminée.
Si les succès de cette formation reposent sur un joueur, c’est bien sur Luongo. Les performances de ce gardien feront probablement la différence à la fin du parcours des 82 matchs. Le sort des Panthers dépendra largement de la tenue de leur gardien numéro un.
D’autant que James Reimer est capable du meilleur comme du pire. Il est étiqueté numéro deux et c’est ce qu’il est.
La profondeur
Dale Tallon a ajouté de nouveaux joueurs à son groupe dans le but de compter sur davantage de profondeur.
Mais où il a réussi un véritable vol, c’est lorsqu’il a acquis les services de Mike Hoffman, sans toucher à son alignement régulier. Hoffman est l’élément qui, l’an dernier, manquait à la composition des deux premiers trios.
Aux côtés des excellents Vincent Trochek et Jonathan Huberdeau, Hoffman apportera sûrement une contribution d’au moins 25 buts à son équipe.
Ce sixième joueur n’existait pas l’an dernier. Hoffman a connu sa moins bonne saison avec une production de 22 buts à Ottawa. Maintenant qu’il jouera en compagnie de joueurs plus talentueux il faut s’attendre à ce qu’il fasse la différence dans plusieurs matchs. Sa contribution sur l’attaque à cinq ne sera pas négligeable puisqu’il a marqué 30 fois en supériorité numérique au cours de ses trois saisons avec les Sénateurs.
Si le trio Barkov-Dadonov-Bjugstad sera le pivot de l’attaque, la production des troisième et quatrième lignes d’attaque devra davantage se faire sentir.
Au cours des dernières campagnes, leur contribution a été anémique.
Jared McCann, obtenu en retour d’Erik Gudbranson, occupera définitivement le poste de troisième centre. Il n’a que 22 ans et depuis un an, il a vraiment progressé.
Si McCann peut compter sur deux excellents ailiers, les Panthers posséderaient une force de frappe au-dessus de la majorité de leurs adversaires. Jusqu’ici ce sont Denis Malgin et Borgström qui complètent ce trio, lequel devrait mieux supporter l’attaque.
Une autre amélioration sera nécessaire dans le camp des Panthers. Les défenseurs devront davantage protéger leur gardien en contenant l’offensive adverse. L’an dernier les Panthers ont accordé plus de 34 lancers en moyenne par match, la troisième pire fiche du circuit. L’équipe ne peut se permettre autant de générosité cette saison.
Seize joueurs des Panthers sont âgés de 26 ans et moins. C’est le cas de dire que la fenêtre est ouverte.
Ils doivent, dès maintenant, entreprendre une marche vers des sommets qui jusqu’ici leur a échappés.