Pendant que le Canadien de Montréal ne réussit pas à grimper dans le groupe des équipes qui bataillent pour une place en séries éliminatoires, les Panthers de la Floride continuent à lutter pour se classer parmi les huit formations ayant un laisser-passer au bal de printanier.
En octobre, Le Soleil de la Floride avait prédit que l’équipe de Claude Julien serait en vacance après le 82ième match de la saison parce que plusieurs formations de la Conférence de l’Est s’étaient améliorées, davantage que Montréal.
Tout indiquait que les Panthers étaient de ce groupe, surtout avec l’acquisition du gardien Sergei Bobrovsky, qui après avoir connu une première demie de saison pénible, retrouve ses repères.
Mais l’homme à dix millions de dollars par saison devra performer comme durant ses beaux jours à Columbus s’il veut mener ses coéquipiers au-delà du 4 avril. Il n’aura pas droit à la moindre faute parce que la brigade défensive devant lui, particulièrement Mike Matheson et Aaron Ekblad, sont trop souvent erratiques.
Si l’attaque des Panthers est la plus puissante de la Ligue nationale, sa défensive cause trop de dommages. Le calendrier du mois de février déterminera probablement le sort de cette équipe. La commande est extrêmement lourde.
Après un congé inacceptable de 10 jours, cette équipe ne ressemblait aucunement à ses derniers succès soit six victoires consécutifs. Elle a été bouffée par le Canadien.
Hier soir (lundi), les Panthers affrontaient les Leafs à Toronto et le mardi, ils s’arrêtaient à Columbus, deux équipes qui les devancent.
Oui, ce mois sera un passage coriace par qu’ils joueront 16 parties en 29 jours, dont dix sur la route. En plus, en trois occasions ils disputeront quatre matchs en six soirs.
Le calendrier prévoit deux matchs contre Toronto et deux fois face à Philadelphie et Las Vegas.
Edmonton et Pittsburgh, deux équipes performantes en ce moment, passeront au BB&T. La commande de cette équipe pourrait être encore plus lourde si Aleksander Barkov doit s’absenter quelques matches après s’être blessé samedi soir à Montréal.
Les Panthers ne peuvent se priver du duo Huberdeau-Barkov, le moteur de cette offensive. Le seul avantage dans cette mission périlleuse est que l’équipe de Floride a deux et trois matchs en main sur les quatre adversaires dans cette course, qui risque de durer jusqu’au dernier match du calendrier.
Avec un recul, on réalise à quel point de mauvaises décisions ont été prises il y a quelques saisons sous le bref règne de l’incompétent Tom Rowe. Les contrats de huit ans accordés à Ekblad et Matheson pour des fortunes de 7,5 millions et 4,875 millions sont devenus des boulets sur l’échelle salariale et sur le marché des échanges.
Si les Panthers sont vulnérables à la ligne bleue, surtout à cause de ces deux arrières, on peut dire aussi que l’absence d’un troisième centre pèse lourd.
L’échange de Jared McCann avec Nick Bjugstad pour Derick Brassard est une autre bévue quand on voit que le centre des Penguins montre une fiche de 14 buts et 16 passes comme troisième centre.
Les Panthers en auraient bien besoin en ce moment, surtout que Vincent Trocheck n’a touché la cible seulement sept fois jusqu’ici.
On peut croire que le directeur gérant Dale Tallon tentera de bâcler une transaction d’ici le 24 février pour améliorer les chances de son équipe.
Reste que les astres ne semblent pas s’aligner pour pousser les Panthers jusqu’aux séries éliminatoires.
