ll est arrivé de nulle part.
Comme une vidéo sur TikTok.
Malgré ses succès comme agent de joueurs, personne ne l’avait vu venir.
Personne sauf Jeff Gorton, celui à qui Geoff Molson a remis les clés du temple chez le Canadien de Montréal, il y a plus de trois ans.
Il fallait que Gorton ait l’œil de l’aigle pour repérer un tel homme de hockey comme Kent Hughes.
L’homme de 55 ans, originaire de Beaconsfield, inspire le respect.
Hughes n’a pas bronché avant la date limite du 7 mars dernier.
Il était hors de question dans sa fidèle manière d’opérer de dévier de son plan de d’inculquer un ADN tricolore.
Et son plus beau geste a été de garder Jake Evans à la toute dernière minute.
Evans est un fidèle soldat, heureux de jouer à Montréal. Sa femme, lui et leur chien aiment la ville. Sélectionné à la septième ronde (207ème overall) de la séance de 2014, le numéro 71, âgé de 28 ans, a accepté une diminution de salaire pour s’accrocher au logo de sa laine tricolore, qu’il endosse soir après soir avec fierté. Quand tu vois dans le vestiaire le sourire franc de Evans avec ses coéquipiers, tu te dis que le We Are Family n’a jamais été aussi palpable que depuis la belle époque du Canadien des années 70, 80 jusqu’en 1993.
Hughes est pour moi l’homme de l’année à Montréal. Avec lui, tu as l’heure juste.
Avec lui, il n’y a pas de faux-semblants. Avec lui, Jeff et Martin St-Louis.
Ce serait tellement le fun que le Canadien fasse les séries.
Juste une petite ronde, please !
LES ÉCHOS DE SHOWTOM
– Jakub Dobes ne sera pas qu’un seul soir de fête qu’on oublie vite. Il cadre bien avec le développement des joueurs passionnés que Hughes veut avoir dans son équipe. Et Dobes ne peut pas avoir meilleur grand frère que Samuel Montembeault à ses cotés.
– Patrik Laine deviendra-t-il le premier joueur souffre-douleur que Hughes regrettera d’être allé chercher ?
– Et seulement neuf buts pour Ovi avant de s’asseoir sur le trône de Wayne Gretzky.
– Jonathan Drouin aurait connu une deuxième saison très satisfaisante de suite au Colorado s’il n’avait pas évité la clinique. Drouin a neuf buts, dix-neuf aides et un + 5 en 31 parties. Son départ de Montréal aura été comme un soulagement pour l’athlète de Ste-Agathe.
