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vendredi, mars 29, 2024

Un bâton brisé

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La semaine dernière, le Canadien de Montréal a riposté de façon impeccable aux Rangers de New York après avoir capitulé dans le premier match de cette série éliminatoire.

Le Canadien s’avançait dangereusement près d’un précipice dans le deuxième affrontement alors que tout indiquait qu’il allait offrir deux victoires à son adversaire sur sa propre glace.

Dix-sept petites secondes auraient suffi aux Rangers pour se sauver avec un deuxième gain en autant de match à Montréal. Le scénario idéal surtout que, durant toute la saison, les hommes d’Alain Vigneault ont connu plus d’embêtements sur leur propre glace qu’à l’étranger.

Opportunité

Mais Tomas Plekanec a totalement changé le déroulement des choses en provoquant l’égalité et une prolongation plutôt que de retourner avec ses coéquipiers dans son quartier général en pleine confusion.

C’est l’histoire d’un bâton fracassé qui a ouvert la porte à Plekanec. Le défenseur Nick Holden s’est retrouvé sans outil pour contrer le joueur de centre du Canadien, qui en a profité pour faire dévier une rondelle derrière Henrik Lundqvist.

Holden avait brisé son bâton en frappant celui de Plekanec quelques secondes plus tôt. Le défenseur des Rangers aurait facilement contré le joueur du Canadien s’il avait eu son bâton dans les mains. Son équipe serait rentrée à New York avec une avance de 2-0.

À partir de ce but, avec 17 secondes à faire dans le match, l’équipe montréalaise a imposé le rythme en prolongation pour transformer un revers en victoire et a nettement poursuivi dans le troisième match dimanche à New York. La domination du Tricolore a été sans bavure de la première à la dernière minute.

Les Rangers, eux, ont offert une performance misérable. Seul leur gardien a vraiment livré combat. Au cours des 30 premières minutes, les attaquants newyorkais n’ont cessé de lancer la rondelle derrière les défenseurs du Canadien, sans jamais réussir à la récupérer.

Le style Claude Julien était appliqué systématiquement. Le centre de la glace était constamment congestionné par les joueurs du Canadien, qui fermaient le passage alors que leurs adversaires étaient amorphes au point de s’attirer les huées de leurs propres partisans.

Si les Rangers veulent renverser la vapeur, ils devront sortir de leur torpeur et afficher du caractère ce qu’ils n’ont jamais démontré dans ce troisième match. En aucun moment, Carey Price n’a vraiment été mis à l’épreuve. Disons qu’il a connu une soirée plutôt calme. Les Rangers, qui avaient été déchaînés durant les deux affrontements à Montréal, étaient méconnaissables sur leur propre patinoire.

S’ils se contentent de jouer ce genre de hockey, le Canadien va en faire une bouchée avec quatre victoires en ligne. Puis, si jamais c’est ce qui se passe, il faudra s’attendre à ce que la troupe de Claude Julien n’ait pas plus de difficulté à se débarrasser du gagnant de la série Ottawa-Boston.

Aucune de ces deux équipes n’est bâtie pour lui tenir tête. Les Bruins ont une défensive totalement éclopée tandis que l’attaque des Sénateurs est plutôt anémique. Puis les gardiens de ces deux formations ne peuvent rivaliser avec Carey Price.

On ne peut présumer de la suite, mais le Canadien est bien placé pour enfin remporter deux séries.

Les surprises

Comme c’est toujours le cas, les éliminatoires réservent toujours des surprises.

Avant leur troisième match, ce sont les Prédateurs de Nashville qui ont renversé toutes les prévisions. Deux victoires dans le château-fort des Black Hawks et chaque fois par blanchissage. C’est presque d’ajouter l’insulte à l’injure. Pekka Rinne n’a rien voulu entendre lors de son passage à Chicago. Ses défenseurs aussi ont été intraitables.

Disons qu’avant le match de lundi, les Hawks étaient dans une situation imprévue et précaire, si l’on considère que les Prédateurs ont eu l’une des meilleures fiches à domicile, au cours de la saison, ayant subi seulement neuf revers. De leur côté, les Prédateurs doivent toutefois se rappeler que les Hawks ont obtenu le deuxième meilleur dossier à l’étranger cette saison, après les Rangers, avec 24 victoires.

Puisqu’il est question de surprises, personne n’aurait prédit que les Blues de St-Louis pousseraient le Wild du Minnesota au bord de l’élimination en remportant les trois premiers duels. Le gardien des Blues, Jack Allen a été aussi impeccable et spectaculaire que Rinne. Il a repoussé 114 des 117 tirs dirigés vers lui en trois matchs, par l’une des puissances offensives de la Ligue nationale cette saison.

Dans le cas des Penguins de Pittsburgh, qui eux également ont pris les devants 3-0 sur les Blues Jackets de Columbus, il fallait s’y attendre avec l’attaque qu’ils possèdent. L’artillerie de la bande à Crosby ne donne aucun répit à la défensive adverse et il en sera ainsi jusqu’où se rendront les Penguins.

Jusqu’ici, cette équipe n’a pas trop souffert de la perte de Kristopher Letang. Avec un adversaire plus coriace en offensive, cette absence pourrait les rattraper. Puis Marc André Fleury devra faire preuve de constance comme il ne l’a jamais fait, si les Penguins veulent remporter la Coupe Stanley pour une deuxième année de suite.

Fleury reste le point d’interrogation de son équipe.

Le gardien Matt Murray, dont on ne connait pas le moment de son retour au jeu, avait été la révélation des séries l’an dernier. Il n’est pas certain que sans ses services les Penguins puissent franchir toutes les étapes.

Comme des milliers d’amateurs se sont tournés vers les équipes des jeunes Connor McDavid et Auston Matthews cette année, il est intéressant de surveiller leurs performances puisque leur équipe participe aux éliminatoires pour une première fois depuis une éternité. Les Oilers ont démontré qu’ils peuvent venir à bout des Sharks de San Jose tandis que les Leafs indiquent qu’ils ne vont pas se contenter de faire les figurants contre les Capitals.

Puis ce qui n’est pas une surprise, c’est le travail des arbitres qui est affreux. Comme chaque fin de saison, le zèbres perdent leur sifflet et laissent passer les effractions à la tonne. C’est malheureusement le côté burlesque de la Ligue nationale.

La frustration des partisans baisserait d’un cran si on arbitrait ce sport comme on le fait dans la LNF, en décernant les pénalités quel que soit le pointage ou le moment du match.

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