Derrière les hausses débridées du coût des médicaments aux États-Unis, comme ailleurs, il y a toujours la cupidité de ceux qui gèrent les multinationales dans ce domaine.
Et justement la semaine dernière, l’un des caïds de cette industrie s’est fait prendre la main dans le sac.
Martin Shkreli, entrepreneur d’une société pharmaceutique de New York, a été arrêté en raison d’entourloupettes pour se sortir d’une impasse financière. L’homme, qui occupait un poste de dirigeant de la compagnie de médicaments, avait en septembre dernier fait bondir le prix d’un médicament contre le sida de 13,50 $ à 750 $ la pièce, ce qui avait créé une flopée de protestations partout.
L’entreprise pharmaceutique n’est pas impliquée dans ce scandale. Shkreli, 32 ans, avait créé une autre entreprise qui s’est trouvée en sérieuse difficulté. Pour la sauver, il a procédé à des détournements de fonds dans un système de vases communicants ce qui, selon la police, constituait une véritable fraude.
L’argent viré, venant de la compagnie biotechnologique Retrophin Inc, servait à payer des dettes d’affaires indépendantes. Shkreli a été évincé de la société, où il avait été chef de la direction, et poursuivi par son conseil d’administration.
Les agents fédéraux ont découvert une longue liste de transferts de plusieurs millions de dollars dans différentes sociétés qui, finalement, servaient à payer les dettes du faussaire.
