L’industrie de la mode génère d’importantes quantités de gaz à effet de serre. Pour cette raison, nombreuses sont les entreprises spécialisées dans le prêt-à-porter et les accessoires qui cherchent activement à réduire leur empreinte écologique, notamment en prônant l’utilisation de matériaux éthiques tels que les cuirs végétaux.
CUIR VÉGÉTAL OU VÉGÉTALIEN?
Les faux cuirs sont entre autres prisés par les adeptes du véganisme, un mode de vie interdisant l’usage de produits animaux sous toutes leurs formes. Or, il faut distinguer les cuirs 100 % végétaux des cuirs végétaliens ou véganes. Ces derniers imitent l’apparence du cuir animal, mais peuvent provenir de dérivés du pétrole (ex. : polyuréthane, polychlorure de vinyle), et non uniquement de plantes.
Pour leur part, les cuirs strictement végétaux (à ne pas confondre avec les cuirs de tannage végétal, souvent aussi appelés « cuirs végétaux ») sont faits de résidus de céréales, de fruits, de légumes, etc.
Les espèces pouvant être utilisées pour la fabrication de sacs à main, de ceintures, de bracelets de montre, de vêtements ou de chaussures, par exemple, sont très variées. L’une des fibres les plus populaires est sans contredit le cuir d’ananas (piñatex), qui provient des feuilles de la plante.
D’autres espèces employées à travers la planète pour fabriquer des cuirs remarquable- ment beaux et souples sont l’eucalyptus, la vigne, le cactus, le maïs ou même les pelures de pommes, une ressource abondante au Québec !
Qu’elles soient fabriquées à partir de cultures durables ou de déchets alimentaires, ces fibres polyvalentes et biodégradables permettent de créer des produits stylés pour tous les goûts.
Pour l’instant, les cuirs végétaux demeurent plutôt marginaux sur le marché, mais l’intérêt croissant qu’ils suscitent chez les consommateurs et les plus grandes marques laissent croire qu’on les verra bientôt partout sur les passerelles (et dans les garde-robes) du monde entier !