Les législateurs de Floride ont finalement approuvé un budget de l’État au 105e jour d’une session qui devait initialement en durer 60. Le budget allégé, d’un montant total de 115,1 milliards de dollars, marque la fin d’une session législative largement empreinte d’affrontements entre les partis du Congrès à Tallahassee, dominé par les républicains. Certaines des principales priorités des dirigeants législatifs et du gouverneur républicain Ron DeSantis n’ont pas été prises en compte par le nouveau budget. WLRN rapporte qu’il est inférieur de 500 millions de dollars au budget proposé par le gouverneur et de 3,5 milliards de dollars au total ajusté de l’année dernière, ce qui correspond à l’objectif des législateurs conservateurs qui souhaitent réduire les dépenses de l’État dans un contexte de ralentissement économique général.
Après plusieurs semaines de discussions, les dirigeants législatifs de l’État ont examiné différentes propositions de réductions d’impôts. D’abord orientés vers un allègement général de la taxe sur les ventes pour les Floridiens, ils ont finalement adopté un ensemble de mesures incluant des avantages destinés principalement aux entreprises avec la suppression de la taxe sur les loyers commerciaux de l’État. Les résidents de Floride profiteront d’une réduction de la taxe sur les ventes pour les articles liés à la préparation aux ouragans, les crèmes solaires et les insecticides. Une exonération spécifique s’appliquera également chaque mois d’août sur l’achat de vêtements et de fournitures scolaires.
Le budget de 115 milliards comprend des mesures prises pour renforcer les réserves. Les législateurs ont mis au point un budget de compromis accompagné d’un ensemble de mesures fiscales qui, selon les estimations du personnel législatif, entraîneraient une économie annuelle d’environ 1,3 milliard de dollars pour les contribuables tout en réduisant d’autant les recettes de l’État. Par ailleurs, ils ont prévu de consacrer 750 millions de dollars supplémentaires par an à un fonds de réserve destiné aux situations d’urgence, sous réserve de l’approbation des électeurs. Pour que cette mesure soit mise en œuvre, il faudra qu’elle soit approuvée par 60 % des électeurs de l’État de Floride aux prochaines élections.
MANIFESTATIONS DE MAR-A-LAGO À MIAMI
Le samedi 14 juin, des milliers de manifestants du mouvement « No Kings » ont envahi les rues du Sud de la Floride de Mar-a-Lago à Miami, afin de dénoncer les politiques du président.
Les rassemblements d’opposants à Trump à l’échelle nationale condamnaient le défilé militaire organisé le même jour par le président afin de marquer le 250e anniversaire de l’armée américaine et son propre anniversaire à Washington, D.C.
WLRN rapporte qu’à West Palm Beach, plusieurs milliers de manifestants opposés à Donald Trump ont marché depuis le centre-ville jusqu’à sa résidence et son club privé de Mar-a-Lago.
À Fort Lauderdale Beach, c’est sous une chaleur accablante que des manifestants se sont massés des deux côtés de l’A1A sur près de 800 mètres autour de Sunrise Boulevard, avant que le rassemblement ne s’achève peu avant 13h. Plusieurs participants se sont effondrés en raison de la chaleur élevée.
Dans le centre-ville de Miami, des manifestants ont brandi des pancartes près de la Torch of Friendship, dont l’une déclarait : « LES ÉTATS-UNIS REJETTENT LES ROIS DEPUIS 1776 ».
D’après CBS News Miami, malgré la chaleur étouffante, des centaines — voire des milliers — de personnes ont défilé pour manifester leur opposition à l’administration Trump, dans une ambiance bruyante et passionnée, mais qui a demeuré parfaitement pacifique. Pendant ce temps, à Miami Beach, une foule de plusieurs dizaines de personnes s’est réunie au Pride Park, où, selon le Miami Herald, partenaire de CBS News Miami, des manifestants ont clamé de nombreux slogans tels que « Les immigrants sont l’Amérique »
