Un sentiment général d’optimisme prudent est ressenti par les experts du marché immobilier pour l’année prochaine, encouragés par les baisses successives récentes des taux d’intérêt par la Banque centrale fédérale américaine.
Incertitudes politiques
Anthony DellaPelle, président du directoire de Counselors of Real Estate (CRE), une organisation mondiale de conseillers immobiliers, souligne que pour Melissa Dittmann Tracey de Florida Realtors, la nouvelle administration Trump va probablement annoncer de nouvelles régulations sur le commerce, la taxation des entreprises, l’immigration et la conservation de l’environnement. Ces nouvelles règlementations auront un impact sur l’économie américaine et par conséquent sur le marché immobilier.
D’autre part, dans plus de 70 pays dont le Canada, auront lieu des élections importantes en 2025 et cela pourrait modifier un équilibre géopolitique fragile avec les États-Unis. Le taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain pourrait ainsi subir quelques secousses.
Les coûts élevés des financements immobiliers
Même si les taux baissent, ils restent élevés et les acheteurs vont probablement continuer à se montrer prudents en 2025. La valeur des biens restera complexe à estimer, et de nombreux acteurs sur le marché prévoient une hausse des ventes d’actifs en difficulté (distressed asset sales) en 2025. En effet, plus de 1,8 trillion de dollars d’emprunts immobiliers commerciaux doit arriver à échéance avant 2026. Cela pourrait avoir un impact sur les locataires et la concurrence entre propriétaires pour tous les types de biens immobiliers.
Assurances
Sur la seule année 2023, les catastrophes naturelles ont causé plus de 380 milliards de dollars de dégâts et pertes, et seulement 31 % des victimes étaient assurés. Les frais d’assurance continuent d’augmenter à cause des événements climatiques mais aussi à cause de l’inflation et de la hausse de l’évaluation des biens immobiliers. Cette tendance se poursuivra en 2025.
À souligner : de nombreux propriétaires tentent d’estimer au plus précis les risques auxquels ils sont soumis et diminuent la couverture de leur assurance afin de réduire leur facture.
Un marché globalement cher
Les prix accessibles pour un bien immobilier se font de plus en plus rares et il manque plus de quatre millions de biens à vendre sur le marché américain. En 2025, la pénurie de biens persistera.
Par ailleurs, les loyers ont augmenté de +45 % en 15 ans et ils représentent plus de 30 % des revenus pour plus de la moitié des locataires.
Pour pouvoir offrir des solutions de logement abordable pour tous, il faut espérer protéger les logements existants à loyer modéré; et une hausse des projets immobiliers de construction neuve. Les nouveaux logements devront intégrer des éléments de développement durable afin de lutter contre les catastrophes climatiques – et faire réduire au passage la facture d’assurance.
En conclusion
Les experts comme Anthony DellaPelle sont sereins pour 2025, car la baisse des taux d’intérêt leur permet d’envisager un atterrissage en douceur de l’économie américaine, et globalement, un impact positif sur le marché immobilier et le marché des emprunts bancaires.
Les difficultés comme la pénurie de biens immobiliers et les coûts d’assurance sont connus. La baisse des taux d’intérêt permet des opportunités pour l’accès à la propriété des primo-accédants, pour plus de construction de logements neufs abordables, et pour des investissements en hausse dans le développement durable et la résistance des maisons aux intempéries.
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