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dimanche, octobre 6, 2024

Les crimes sur les navires de croisière sporadiquement divulgués au public 

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Pourquoi la réputation d’une entreprise est-elle plus importante que la protection de ceux qui la font vivre ? Pas besoin d’être Einstein pour figurer cette équation !

Depuis longtemps, l’industrie des croisières a la réputation « bien méritée » de  refuser de signaler les crimes à bord des navires et d’avoir un protocole pour détruire la scène du crime et de faire voyager hors de la juridiction des États-Unis, les membres d’équipage accusés. Particulièrement lorsqu’il s’agit de viol.

Depuis le 1er janvier 2010, la loi Cruise Vessel Safety & Security Act (CVSSA) sur la sûreté et la sécurité des navires de croisière, oblige que les bateaux faisant escale dans un port américain, signalent au FBI certains crimes commis à bord. Ces actes répréhensibles sont notamment les homicides, les morts suspectes, les agressions physiques entraînant des blessures corporelles graves et les crimes sexuels décrits dans la loi 18 U.S.C. 2241, 2241, 2243 et 2244. Cette base de données sur la criminalité en croisière est accessible au public, ce qui met à jour l’étendue du danger de la criminalité sur les navires de croisière. 

Toutefois, l’industrie s’est opposée à la législation et a réussi à faire diluer certaines parties de la loi. Par exemple, les lobbyistes des compagnies de croisière se sont opposés à la déclaration des cambriolages à bord et ont réussi à faire insérer dans la CVSSA, un libellé exigeant une déclaration uniquement lorsque le montant total des objets volés dépasse 10 000 $. 

Les membres d’équipage sont donc conscients qu’ils n’encourent aucune responsabilité pénale s’ils volent un iPhone, iPad ou quelques bijoux…

Les lobbyistes ont également réussi à supprimer la rédaction qui oblige l’industrie à divulguer si la victime d’une agression sexuelle est mineure. Et après avoir initialement exigé que le FBI signale les crimes aux garde-côtes des États-Unis, la loi CVSSA a été modifiée pour que les crimes soient signalés au département des Transports (DOT). Le DOT doit rendre publiques les données de la criminalité rapportée sur une base trimestrielle, mais il avait négligé son engagement depuis 2022. Le mois dernier, les données de 2023 ont été publiées sur un simple document Excel.

https://www.transportation.gov/mission/safety/cruise-line-incident-reports

Carnival Cruise Lines affiche le plus haut taux d’agressions sexuelles et le plus de violence menant à des blessures corporelles graves rapportées par personne à bord. Avec un revenu de 21,6 milliards de dollars en 2023, on comprend que Carnival ait les moyens d’acheter sa réputation. Mais cela n’empêche pas les crimes d’être commis. 

Le public voyageur, qui fait vivre l’industrie, devrait exiger d’être mieux informé sur les dangers, les protocoles et les mesures de préventions adoptées à bord afin de mieux se protéger. 

C’est la moindre des choses, non ? 

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