Si c’est sans surprise que Mark Carney, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, a été élu pour succéder au premier ministre Justin Trudeau à la tête du Parti libéral et, du même coup, du Canada, et que Noovo.ca publiait « Nous devons retrouver une stabilité le plus rapidement possible », l’instabilité causée par Trump est mondiale et elle fait mal, jusqu’en Floride.
Ce n’est peut-être pas pour rien qu’au moment d’écrire ces lignes, le NORAD (North American Aerospace Defense Command) avait intercepté en un peu plus de 24 heures deux avions dans une zone restreinte près de la résidence de Trump en Floride. Une zone d’exclusion aérienne temporaire est imposée au-dessus de Mar-a-Lago lorsque le président est chez lui à Palm Beach. D’après Newsweek, si la sécurité est toujours stricte autour d’un président, celle de Trump l’est probablement encore plus.
Il faut dire que le démantèlement des agences fédérales aux États-Unis fait non seulement mal, mais également peur. WLRN a rapporté que l’administration Trump envisage de mettre fin au bail du siège floridien de l’Army Corps à Jacksonville, l’agence chargée de superviser la restauration des Everglades et d’assurer l’approvisionnement en eau potable pour cette région en pleine expansion. L’incertitude est de mise car nul ne sait ce qu’il adviendrait des 800 employés fédéraux de l’Army Corps – sur un total de 1 140 – qui travaillent dans ce bâtiment (licenciement, relocation vers un autre lieu de travail, réduction des effectifs), et qui sont également responsables, entre autres tâches, de la réponse aux ouragans dans l’État.
De son côté, la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) a commencé à licencier plus de 800 travailleurs depuis le 27 février dernier. Les démocrates de Floride ont fermement averti l’administration Trump que les coupes budgétaires affectant les prévisions météorologiques « constituent une menace immédiate pour la préparation aux ouragans et les efforts de réponse aux conditions météorologiques extrêmes en Floride et dans tout le pays. Les investissements dans les prévisions météorologiques et la préparation aux situations d’urgence sont essentiels à notre sécurité nationale et à notre stabilité économique, et nous nous opposons fermement à toute action qui affaiblit notre capacité à protéger les vies et les biens des catastrophes naturelles ».
À Miami Beach, la ville semble être en quête de stabilité durant le Spring Break qui battra son plein dès la mi-mars. Au même moment, la conférence Future Proof Citywide réunira pour la première fois dans le Sud de l’État au moins 3 000 professionnels de la finance sur la plage, à côté de Loomis Park. La conférence illustre la volonté de la ville d’attirer une clientèle plus calme et probablement plus dépensière, en alternative aux foules de jeunes adultes bruyants traditionnellement associées au Spring Break.
