L’engouement incessant pour la Floride provoque de plus en plus d’inconvénients dans les centres urbains.

On peut toujours construire en hauteur au pied carré. Sauf que les centaines de milliers d’arrivants forcent les villes à trouver des moyens pour répondre aux besoins gigantesques que cette ruée provoque.

Et il ne faut pas se compter d’histoire, ce n’est que la pointe de l’iceberg. Parce que d’année en année, l’invasion se fait à un rythme débridé.

On le sait, l’État de la Floride est devenu le troisième État le plus populeux du pays, après la Californie et le Texas.

Ce n’est pas tout, la Floride devient chaque année l’État le plus couru par les touristes, qui, en 2015, ont fracassé la barre des 100 millions de visiteurs.

On comprend pourquoi les hôtels et les immeubles à condos poussent comme des champignons sur le territoire, parfois cordés dans des espaces restreints.

Les décideurs admettent que le phénomène provoque chez eux des montées de fièvre.

Il y a le flux des piétons. Mais aussi celui des automobiles qui congestionnent les artères routières, particulièrement les autoroutes.

En espace, le comté de Broward est le plus encombré puisque en raison de sa situation géographique, il est scindé de partout.

Broward compte 1,8 millions d’habitants et en 2015, 15 millions de touristes s’y sont installés… Ça fait du monde.

Puis en ce moment, les projets de constructions en hauteur forcent les commissaires à statuer sur la loi de l’urbanisme, afin de permettre l’implantation d’édifices dépassant les hauteurs permises.

La taxe

Pour le moment, le transport reste l’épine la plus sensible.

On voudrait sensibiliser la population à utiliser davantage le transport en commun, ce qui n’est pas le moyen le plus prisé par les touristes.

Amener plus de personnes à bord des trains et des autobus veut dire augmenter les flottes de ces moyens de transport, ce qui se traduit par des dépenses faramineuses.

Un plan est à l’étude par les commissaires de Broward, qui voudrait augmenter de 1% la taxe de vente sur son territoire, afin de gonfler les coffres pour grossir les flottes de trains et autobus.

Les contribuables seront appelés à se prononcer sur cette proposition en novembre, ce qui ferait passer la taxe de vente de 6% à 7%.

Le commissaire Tim Ryan affirme que si rien n’est fait, les artères du comté vont bientôt devenir un véritable capharnaüm en plein cœur d’après-midi.

Il faudra augmenter le personnel policier.

Les ingénieurs précisent que les six routes principales du comté sont tellement embourbées à certaines périodes de la journée, que les efforts de synchronisation des feux de circulation ne fonctionnent plus.

Ils identifient Sunrise Blvd, Hallandale Beach Blvd, University Drive, Interstate 596, Pines Blvd, Southeast 17 Street Causeway.

La taxe de 1% rapporterait 300 millions de dollars la première année. On croit que ces revenus doubleraient à chaque année pour atteindre le 3,5 milliards de dollars en 10 ans.

Puis, selon les calculs, au bout de 25 ans, ce sont 11,5 milliards de dollars que cette taxe rapporterait dans les caisses du comté de Broward.

Le projet est à l’état d’embryon et il va y avoir de longs débats sur les bienfaits d’une telle taxe. Il est évident que cette idée ne passera pas comme une lettre à la poste.

La marche sera longue. Si Broward obtient l’appui de la population, il ne faudrait pas se surprendre de voir d’autres comtés tenter le coup, bien qu’ils ne soient aucunement confrontés aux mêmes inconvénients que Broward, qui ne peut plus élargir son territoire au-delà des villes d’Hollywood, d’Hallandale, de Fort Lauderdale et Pompano, des destinations parmi les plus courus par les Snowbirds.