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lundi, février 17, 2025

BATEAUX DE CROISIÈRE : UNE INDUSTRIE QUI FAIT DES PROGRÈS

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Qu’il est tentant de faire une croisière depuis la Floride ! Ce ne sont pas les options qui manquent. Les trois plus grands ports de croisière au monde se situent… en Floride : PortMiami est en première position avec 10,3 % du trafic mondial, suivi de près par Port Canaveral avec 8,3 % et Port Everglades à Fort Lauderdale avec 5,2 %. Suivent Galveston, TX, Barcelone et Southampton en Angleterre. 

Grâce à une combinaison de croisières courtes de quelques jours, du lancement de vaisseaux énormes comme Icon of the Seas de Royal Caribbean, et de destinations privées (îles), l’industrie est en plein essor et 2025 devrait être une année record, avec 19 millions d’Américains en croisière, en hausse de 4,5 % par rapport à l’année dernière. D’ailleurs, d’ici 2028, la capacité d’accueil de la flotte mondiale des paquebots devrait augmenter de 20 %. 

Des progrès importants

Malgré la pollution marine, d’importants progrès ont permis une amélioration des performances environnementales de ces monstres des mers. D’après Futura Science, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) ont baissé de 50 % ces dix dernières années, car les constructeurs privilégient de plus en plus l’utilisation du GNL (Gaz Naturel Liquide) qui réduit les émissions de suie (-98 %), des oxydes de soufre (-99 %) et des oxydes d’azote (-85 %). 

Par exemple, le nouveau navire MSC World America qui débutera son activité depuis Miami au printemps prochain naviguera avec du GNL. À souligner également, la forme innovante de sa coque réduira sa résistance dans l’eau. 

Soulignons que la solution GNL n’est pas parfaite car les moteurs des navires sont peu étanches et les fuites nombreuses : les émissions de méthane (CH4) ont été multipliées par cinq entre 2019-2022. Mais enfin, l’amélioration existe et les paquebots polluent moins qu’autrefois.

Systèmes de purification innovants

Les nouveaux navires sont également équipés de systèmes de filtration et de purification de leurs gaz d’échappement. Certaines méthodes de purification peuvent générer des eaux dites de lavage qui sont rejetées dans la mer, porteuses de résidus toxiques (métaux lourds, nitrates, nitrites…) : ce sont les systèmes de purification dits « ouverts », déjà interdits dans les ports portugais, certains ports espagnols et en Belgique. Seuls les épurateurs en cycle « fermé » ne rejettent quasiment pas de pollution marine.

Systèmes de gestion des déchets de plus en plus avancés

Autre effort notable : alors qu’autrefois les déchets dits « eaux grises » (eau de douche par exemple) et « eaux noires » (toilettes) étaient déversés sans complexe dans les océans, ils sont aujourd’hui souvent traités à bord des paquebots – mais pas toujours. 

Quant aux déchets organiques, de nombreux navires sont équipés de biodigesters, des systèmes gigantesques sophistiqués contenant des micro-organismes qui les réduisent en une bouillie grise, ensuite rejetée dans les mers internationales, jamais dans les zones protégées. 

Certains navires plus innovants sont équipés de MAGs (Micro Auto Gasification Systems), systèmes innovants qui « mangent » tout type de déchet, tout en générant 2 400 kWh d’énergie chaque jour. Les experts prévoient que les MAGs vont devenir la norme dans le futur proche de l’industrie. 

Innovations et R&D

Beaucoup d’efforts sont faits par l’industrie des navires de croisière pour réduire leur empreinte environnementale. Chez l’opérateur MSC, le nouveau navire MSC World America dispose de systèmes d’air conditionné et de ventilation intelligents, ainsi qu’un éclairage LED dans tout le bâtiment, afin de réduire sa consommation en énergie. 

Nous avions par le passé interviewé un responsable de Celebrity Cruise qui avait lui aussi déjà confirmé tous les efforts de son entreprise : fin de l’utilisation des plastiques à usage unique sur tous les navires; efficience optimisée de consommation de carburant et des routes; recyclage des eaux de condensation et de climatisation pour refroidir les moteurs; raccordement électrique du navire à quai au lieu de laisser tourner les moteurs; et bien d’autres innovations encore, soutenues par des investissements en Recherche et Développement (R&D) importants. L’entreprise investit également à terre dans des champs de panneaux solaires. 

Se renseigner sur les pratiques de chaque opérateur peut être une étape importante du processus de sélection d’une croisière. Un consommateur bien informé pourra faire ses choix et poser les bonnes questions afin de bien profiter de son séjour à bord. Un agent de voyage pourrait vous éclairer sur les meilleures compagnies de croisière et leurs pratiques en ce qui concerne l’environnement.

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