2024 est la sixième année consécutive à battre les records de chaleur en Floride du Sud. L’année nous aura apporté trois ouragans, de nombreuses tornades violentes et des vagues d’inondations ravageuses. Cependant, malgré l’alternance classique entre mois humides et mois secs, 2024 n’aura pas été aussi pluvieux que 2023.
Des températures à la hausse
Le début de l’année 2024 avait commencé avec des températures normales de saison, voire fraîches : la plus basse enregistrée était 42 °F (5,5 °C) à Ortona dans le comté de Glades, le 21 janvier de l’an dernier.
Le printemps très doux s’est conclu par une forte vague de chaleur en mai, qui a été le mois de mai le plus chaud jamais enregistré : on a eu 100 °F (38 °C) à l’aéroport Homestead General le 19 mai; 99 °F (37 °C) à celui de Palm Beach le 28 mai, et 97 °F (36 °C) à celui de Naples le 31 mai !
À savoir : les températures officielles en Floride du Sud sont mesurées principalement dans les aéroports par le bureau national des prévisions météorologiques de Miami et de Floride du Sud (South Florida National Weather Service Forecast Office).
De nombreuses alertes à la canicule
Si l’été 2024 a été moins chaud que le précédent – l’été 2023 avait battu des records –, Miami a connu son 7ème été le plus chaud, et Palm Beach son 5ème.
Le comté de Miami-Dade a déclaré pas moins de 60 jours d’alerte-canicule (Heat Advisories), 58 pour le comté de Broward, et 41 pour celui de Collier. Grâce à la climatisation et aux piscines, la chaleur n’est pas forcément désagréable pour nous autres les humains, mais il faut bien penser à s’hydrater et à rester en intérieur autant que possible.
De fortes précipitations
Au total, l’année 2024 enregistre un niveau de pluies au-dessus de la normale pour la Floride du Sud. Février et mars ont été plus pluvieux que la moyenne des trente dernières années, suivis par avril et mai plus secs que celle-ci, créant même des conditions de sécheresse modérée jusqu’à juin 2024.
Les pluies diluviennes du 11 au 13 juin 2024 ont surpris et recouvert les terres asséchées, engendrant des inondations importantes et dangereuses : 15 à 20 pouces (38 à 50 cm) d’eau sont tombés en deux jours à Miami-Dade et au sud de Broward, et plus de sept millions de dollars de dommages ont été déclarés.
Trois ouragans
Le reste de l’été avait été pluvieux et couronné par le passage des ouragans Debby (début août), Helene (fin septembre) et Milton (début octobre), apportant de fortes précipitations dans leurs sillages, et des inondations de modérées à fortes le long des côtes et dans le Centre de la Floride.
Quant à Milton, il a évolué dans des conditions propices au développement de tornades avec un nombre total de 15, qui ont été particulièrement dévastatrices dans la Floride du Sud, deux d’entre elles atteignant des vents de 130 mph (209 km/h).
Prudence face aux autres évènements climatiques moins médiatisés
Plus de huit inondations soudaines (flash flood) ont été décomptées en 2024 dans le Sud de la Floride. Quant aux éclairs, pour la même zone, on ne dénombre pas moins de trois morts par la foudre en 2024, soit autant qu’en 2018, année record. On rappelle ici l’importance de respecter les alarmes sonores municipales sur les terrains de golf et de sport ainsi que dans les parcs.
Attention également à bien respecter les consignes et les drapeaux des maîtres-nageurs tout le long des côtes floridiennes : les courants de retour (« rip currents ») ont été féroces en 2024 et ont emporté cinq concitoyens en novembre, seulement pour le comté de Palm Beach.
Les vents et la grêle ont aussi frappé en 2024, avec des grêlons pouvant atteindre la taille d’une balle de ping-pong à Davie en mars et à Kendall en mai, heureusement sans victime humaine à déplorer.
Et enfin, soyez prudents sur l’eau : on a compté 19 tornades de mer principalement entre juillet et septembre dans notre région.
La Floride est bien organisée face à ces intempéries
L’organisation des centres communautaires de santé de Floride (Community Health Centers) a été mise à rude épreuve avec la saison des ouragans. Ceux-ci ont ainsi pu prouver leur efficacité et leur capacité de réponse, qui va bien au-delà des besoins médicaux.
Mais le passage des deux ouragans Helene et Milton, coup sur coup, a entravé le déploiement d’unités mobiles comme le souligne avec humilité Kim Schuknecht, directrice des opérations du centre de santé Evara dans le comté de Pinellas.
Des unités mobiles sont capables d’apporter des soins et services de première nécessité aux citoyens pris au piège d’une inondation ou d’une maison endommagée. Les centres de santé floridiens prévoient d’organiser des exercices de simulation de catastrophes climatiques dans le futur, afin d’améliorer encore leur temps de réponse.
La préparation et la prudence sont clés
Pour appréhender avec sérénité ces événements, nous rappelons l’importance de s’informer et de suivre les recommandations du gouvernement et des comtés en ce qui concerne les ordres d’évacuation.
Se référer sur le plan officiel pour connaître sa zone et identifier si elle est inondable ou non, et avec quel niveau de risque, est indispensable.
Enfin, réunir des ressources vitales de premier secours et de première nécessité permet de bien anticiper. Gageons que 2025 sera une année plus clémente que 2024 en nombre d’ouragans et d’intempéries.