Après les ouragans et le froid, c’est la partisannerie qui met en péril l’agriculture de Floride. L’année 2022 aura été particulièrement difficile pour nos producteurs agricoles.
Après les ouragans Ian et Nicole ainsi que le froid glacial de décembre, il faut ajouter à ce lourd bilan la petite partisannerie républicaine. En effet, c’est maintenant le statut des travailleurs agricoles qui ne se règle pas au Congrès et qui met en péril la disponibilité de cette main-d’œuvre essentielle.
L’agriculture de la Floride a été mise à rude épreuve en 2022. D’abord, les tempêtes ont causé d’énormes dommages aux plantations d’agrumes. La récolte d’oranges cette saison sera en baisse de 56 % par rapport à la saison dernière selon l’USDA (United States Department of Agriculture). Ian a endommagé 370 000 acres utilisées à cette production.
La culture des légumes n’a pas été épargnée non plus et il en est de même pour les apiculteurs et tous les autres secteurs agricoles du Sunshine State, tels l’industrie bovine et laitière. Au total, Ian a endommagé cinq millions d’acres de production agricole. L’Université de Floride a évalué ces pertes en Floride à 1,56 milliards de dollars.
Ajoutons à cela le froid des derniers jours qui a mené les producteurs agricoles de tous les secteurs au bord de la catastrophe. Heureusement, ils ont eu plus de peur que de mal bien que l’évaluation finale des dommages ne soit pas terminée.
Sans répit aucun, c’est maintenant la disponibilité des travailleurs du secteur dans tout le pays qui est mise sur la table. Les législateurs n’ont pas réussi à adopter le projet de loi sur le travail agricole lors du dernier Congrès.
Ce dernier prévoyait accorder un statut légal aux personnes sans papier qui ont travaillé dans l’agriculture durant plusieurs années.
Les ouvriers agricoles souhaitaient de meilleures protections et une voie vers la légalisation. Selon le Département de l’agriculture, près de la moitié de la main-d’œuvre agricole du pays est non légale. Environ 90 % du secteur laitier de l’Idaho est composé de travailleurs sans papiers selon Nick Naerebout, PDG de l’Idaho Dairymen’s Association.
Certains législateurs républicains ont critiqué le projet de loi comme étant une mesure d’amnistie de masse et le projet de loi n’a pas été adopté. Les producteurs préviennent que sans solution, le coût de la main-d’œuvre augmentera tandis que sa disponibilité diminuera. Les défenseurs des cultivateurs disent que ce sont les petits agriculteurs qui sont les plus à risques.
« Notre sécurité alimentaire dans ce pays dépend entièrement d’une main-d’œuvre qui est ici sans statut. Et nous ne pouvons pas survivre sans cela », a déclaré Naerebout.
Pour les êtres de bonne foi, il est difficile de comprendre comment la petite partisannerie peut passer avant le bien-être commun.